L'Écriture n'est pas écrite psychologiquement, elle touche à la révélation d'une zone insue de nous-mêmes
Pour lire nos Écritures, il y a un double travail : d'une part la prise en compte de ce qui est dit, là où c'est dit, d'autre part la prise en compte ma propre oreille. C'est une partie de ce deuxième travail qui est abordé ici : notre oreille aujourd'hui est spontanément psychologique. Comment alors écarter nos acouphènes psychologiques ? Et comment ne pas confondre la zone insue de notre écoute avec l'inconscient dont parlent les psychologues ?
J-M Martin dit aussi que souvent que non seulement nous psychologisons ce que nous entendons, mais aussi nous le moralisons assez facilement. Or il n'y a pas de morale dans l'Évangile. Il y aura donc plus tard un message consacré à cela.
Voici des extraits de trois sessions animées par Jean-Marie Martin, spécialiste de saint Jean et saint Paul (cf. Qui est Jean-Marie Martin ?), vous en trouvez les transcriptions complètes dans les tag JEAN 18-19-PASSION, JEAN 20-21. RÉSURRECTION et CREDO. Il y a un ajout en tout dernier avec le IV.
D'autres éléments de réflexion se trouvent dans Jean 12, 20-33 : L'élévation en croix, la tombée en terre et la glorification. Il y est question de "se haïr soi-même", ce qui est à bien entendre !
L'Écriture n'est pas écrite psychologiquement
I – Dé-psychologiser notre écoute (extraits de la session sur Jn 18-19)
Nous devons nous rendre compte que nous parlons spontanément psychologiquement.
Quand nous entendons une phrase de l'Évangile, nous entendons de notre oreille d'aujourd'hui, donc de façon psychologique. Il faut savoir que c'est notre oreille d'aujourd'hui et que ce n'est pas de tous les temps et surtout pas de notre Écriture. Par exemple, quand nous parlons de la "volonté du Père" nous pensons aux "exigences de papa". Or le texte ne parle pas de cela, il ne parle pas à partir des possibilités psychologiques qui nous sont données à nous d'entendre le rapport père-fils.
Un des modes majeurs de l'écoute comme dépaysement, c'est la dé-psychologisation du texte que nous lisons, c'en est un des modes. C'est onéreux, et je ne dis pas que c'est toujours facile à faire. Si on veut travailler en profondeur, il faut s'essayer constamment à cela. Autrement on ne fait que des compromis approximatifs en utilisant des structures de pensée qui deviennent fausses lorsqu'elles ne sont pas dans leur lieu propre et dans leurs propres présupposés d'écoute ; elles peuvent même devenir perverses dans un certain nombre de cas[1].
● Exemple de processus pour dépsychologiser notre écoute
Ce que veut dire "Dieu" ultimement dans l'Évangile ne se pense qu'à partir de la manifestation de Dieu dans la Résurrection du Christ, dans la gloire du Christ. C'est une source unique, la source, la source évangélique de la signification du mot de Dieu. Les mots de Dieu, Christ, Roi, Fils de Dieu sont des mots qui existent auparavant, qui ont déjà du sens, qui ont même une histoire sémantique dans le monde biblique. Mais tous ces mots, lorsqu'ils sont ressaisis dans le Nouveau Testament, sont ressaisis à partir de l'expérience unique de Résurrection, à partir d'où ils s'égalisent les uns les autres, et reprennent un sens neuf et plus originel que les sens sémantiques véhiculés par Israël.
C'est pourquoi la Résurrection est mise en rapport immédiat avec Fiat Lux : c'est avant Israël. La semence de Résurrection est donc « Lumière soit (fiat lux) ». « Lumière soit » signifie : « Que le Christ ressuscité soit ». Cela vous paraît étrange, mais ça va de soi pour tous les Pères du IIe siècle. Saint Paul lui-même le dit : « Le Dieu qui dit “Lumière luise”, c'est lui qui fait luire dans nos cœurs pour la connaissance de Dieu dans le visage du Christ » (2 Cor 4, 6). Tertullien, deux siècles après (dans le Traité contre Marcion) : « Dieu dit “Fiat lux” et le Christ paraît », et il ajoute : « et la lumière mondaine aussi » parce que c'est le moment où on commence néanmoins à lire ces textes comme la fabrication du monde.
C'est tout ce processus qui permet d'apprendre progressivement à dépsychologiser. Pour être fait sérieusement, ceci supposerait une connaissance de l'histoire critique de notre propre culture. En effet nous croyons naïvement qu'il en a toujours été ainsi : l'homme a toujours été psychologiquement au monde. Eh bien non ! Ou alors nous pensons qu'il était pré-psychologique et qu'il est enfin advenu à ce qu'il avait à être en devenant psychologique. Eh bien non ! Notre mode natif d'être au monde n'est pas l'étalon à quoi se mesure ce que doit être l'être-au-monde de l'homme, de ce qu'il faut qu'il soit et de ce qu'il sera dans toute l'histoire. C'est un travail.
II – De quels côtés travailler pour écarter nos acouphènes psychologiques ? (Extrait de la session sur Jn 20-21)
● Nous avons beaucoup d'acouphènes psychologiques
► Vous avez dit que la parole du Notre Père « Que ta volonté soit faite » était identique à : « que mon être profond arrive au jour ». Je souhaite un éclaircissement, car j'y vois quelque chose de psychologique, alors qu'une telle lecture ne convient pas.
J-M M : C'est très difficile de prendre du recul ; même les historiens ne prennent pas assez de recul la plupart du temps. C'est pour cela que l'histoire des premières choses de notre Occident – non pas l'histoire sociologique ou psychologique ou historienne, mais le rapport fondamental à l'être qui est l'essence de notre Occident –, cela n’est pas souvent considéré.
Or quel que soit ce que je dis, vous pouvez l'entendre psychologiquement… mais c'est "vous" qui l'entendez psychologiquement.
► Que pouvez-vous me dire pour que je ne l'entende pas psychologiquement ?
J-M M : Pour situer ce qui est en question ici, je dirai que, pour entendre,
- il faut prendre en compte ce qui est dit, là où c'est dit,
- mais aussi : il faut prendre en compte ma propre oreille.
Il ne faudrait surtout pas croire que mon oreille soit toute prête à entendre quoi que ce soit, elle est déjà fort occupée. Nous avons beaucoup d'acouphènes psychologiques, et même plus que psychologiques, qui bourdonnent dans notre oreille et qui font que nous croyons entendre autrui, alors que nous n'entendons que le bruit que nous faisons.
Or pour prendre conscience de cela, je ne peux pas directement m'adresser à l'Écriture. C'est donc l'autre phase de notre travail.
● De quels côtés travailler pour faire venir à jour les présupposés de mon écoute ?
Pour moi, il est également important de lire saint Jean et de m'intéresser, dans la plus grande profondeur, à ce qu'il en est de l' "être-homme moderne" sans que l'homme lui-même le sache. C'est pourquoi je fréquente assidûment le penseur qui a posé dans sa plus grande radicalité la question de l'essence de l'Occident : Heidegger[2].
Et je fais attention à prendre distance d'un certain nombre de choses que je tiens pour évidentes parce qu'elles constituent l'état d'être qui est celui de mon temps, de ma culture, à les mettre entre parenthèses. Je ne le fais pas forcément d'une façon dépréciative, mais d'une façon qui veut faire venir à jour les présupposés de mon écoute.
C'est de ce côté-là qu'il faut travailler. Vous pensez bien que je ne vais pas vous dire en un mot la solution à la question de savoir comment ne pas entendre psychologiquement ce qui est dit.
C'est peut-être aussi l'indication de ma façon de procéder : ce que je fais, j'ai des raisons de le faire, et quand je le peux et que vous m'en donnez l'occasion, je vous en donne des clefs.
III – L'Écriture n'est pas écrite psychologiquement, elle touche à la révélation d'une zone insue de nous-mêmes (Extrait de la session sur "Credo et joie")
- « Amen, amen, je vous dis que vous pleurerez et que vous vous lamenterez, tandis que le monde se réjouira ; vous, vous serez dans la tristesse mais votre tristesse deviendra joie. » (Jn 16, 20)
Le mot de joie ici est un mot équivoque : « Vous pleurerez et vous lamenterez, et le monde se réjouira. » Est-ce que le monde se réjouit de la joie authentique ? Bien sûr que non. Autrement dit il y a quatre termes : il y a la bonne joie et la mauvaise joie, il y a les bons pleurs et les mauvais pleurs. Ceci est très important. Autrement dit il y a une joie en semence qui peut n'être pas perçue comme joie parce qu'elle n'est pas venue à fruit, mais qui est au cœur et qui a toutes les allures des pleurs et de la tristesse. Et il y a une tristesse qui est inscrite secrètement dans la fausse joie, une tristesse qui n'apparaît pas comme tristesse mais qui apparaîtra comme telle.
C'est un point très important parce qu'il y va de la gestion qui est souvent mal comprise de la joie et de la tristesse dans la vie courante. Que quelqu'un n'ait pas l'air joyeux, moi ça ne me gêne pas du tout, ce n'est pas la face hilare qui atteste l'authenticité de joie. Il y en a qui se plaignent de ce que les chrétiens n'aient pas l'air joyeux. Mais c'est normal. Il ne faudrait pas tomber dans l'excès, mais je veux dire par là que ce n'est pas si scandaleux que ça. Il y a des joies qui, enfouies sous des douleurs, ne peuvent pas paraître, et il y a des joies qui sont des étourdissements de l'être. Ce qu'il en est authentiquement de la joie et de la souffrance (ou de la douleur, de la tristesse…) est déjà psychologiquement équivoque (il y a des joies qui ne sont pas des joies authentiques psychologiquement) mais ici en plus ce n'est pas la psychologie qui régit les choses. La joie en question dans l'Évangile peut être vécue sous la forme de la grande douleur.
Dans le champ psychologique joie et douleur ne sont pas déjà si simples, et en plus il faut savoir que, si je mets ma joie dans la douleur, cela peut s'appeler masochisme.
Donc ici nous sommes invités une fois encore à entendre de façon autre que simplement psychologique le texte de l'Écriture, car l'Écriture n'est pas écrite psychologiquement, elle touche à la révélation d'une zone insue de nous-mêmes.
Tout ce qui est spirituel est d'essence insue : « Le Pneuma (l'Esprit) tu ne sais d'où il vient ni où il va – ceci est dit de l'Esprit, mais Jean ajoute – ainsi en est-il de tout ce qui est né de l'Esprit » (Jn 3, 8) donc la part spirituelle de l'homme est également insue. Je ne me réduis pas à être ce que je sais de moi. Il y a une dimension que l'Évangile révèle mais pour autant ne permet pas de mesurer ni d'habiter pleinement, une dimension insue de l'homme qui est essentielle.
L'homme qui se conçoit et qui vit comme étant l'égal de ce qu'il fait, de ce qu'il sent, est un homme plat, il n'a pas la troisième dimension ; il n'a pas l'épaisseur de l'homme qui, en plus de ce qu'il sait de sa vie, vit de lui-même autre chose, quelque chose de plus grand que ce qu'il sait, que ce qu'il sent.
► Est-ce que là on rejoint la psychologie avec l'inconscient ?
J-M M : Non, justement pas. J'ai pris grand soin de dire insu et non pas inconscient car l'inconscient fait partie du conscient (je veux dire qu'il appartient au champ du conscient). Ici il s'agit du verbe savoir qui indique la prétention de maîtriser quelque chose, donc il y va de la dé-maitrise sur soi-même. Dans la perspective que nous évoquons ici, même l'inconscient fait partie de l'extériorité de l'homme, ce n'est pas la profondeur de l'homme. C'est une différence importante qui est difficile à appréhender pour nous et pour nos contemporains. Votre suggestion est intéressante en ce sens qu'elle permet de lever un risque d'équivoque.
► Est-ce que ça rejoint l'homme intérieur et l'homme extérieur chez saint Paul ?
J-M M : Oui, bien sûr. D'ailleurs, pour simplifier, cette distinction entre l'homme intérieur et l'homme extérieur ne signifie pas comme chez nous que l'homme intérieur est l'homme qui se referme sur lui-même pour méditer alors que l'homme extérieur c'est l'homme qui est ouvert à autrui. Pas du tout. Pour saint Paul l'homme intérieur est celui qui est simultanément par rapport à autrui et par rapport à lui-même de bonne façon, et l'homme extérieur est celui qui est simultanément par rapport à lui-même et par rapport à autrui de façon excluante, extériorisante, de façon déchirée. L'intériorité spirituelle n'est pas le renfermement sur soi. C'est un point très important que nous n'évoquons qu'en passant. [cf. L'homme intérieur chez saint Paul, Rm 7, 18-24, Ep 3, 14-19]
► Est-ce que cette dé-maîtrise n'entraîne pas le trouble ?
J-M M : Quand elle est authentique, elle peut être au contraire un soin du trouble, mais en tout cas elle ne l'efface pas systématiquement. Par exemple la foi authentique n'est pas toujours psychologiquement certaine de soi. Il y a des nuits qui peuvent être vécues psychologiquement comme des pertes de foi. Autrement dit, tout ce qui est de notre rapport à Dieu n'est pas intégralement mesuré par la conscience que nous en avons. Ceci suppose d'être soigné par l'espérance qui est en nous, éventuellement par une espérance qui serait dans l'interlocuteur qui nous aide à traverser. Cela peut être psychologiquement non guéri, cela peut se résoudre. Mais la foi authentique et l'agapê authentique ne sont pas mesurées adéquatement par la conscience psychologique que nous en avons.
Si vous voulez, le rapport de la douleur et de la joie dans l'Évangile n'est pas : « Souffrez, souffrez, vous vous réjouirez d'autant plus ». Ce n'est pas la recherche de la douleur. Je le disais tout à l'heure, la recherche de la douleur existe, elle a un nom psychologique, mais il ne s'agit pas de cela.
Simplement il s'agit de ce que, à la lumière de la foi, même la douleur peut n'être pas le dernier mot. Peut-être qu'il y a des moments où elle est le dernier mot psychologiquement de façon provisoire, mais en soi, dans son essence, une douleur forte qui n'entend que soi, qui assourdit tout le reste, peut être une semence de joie, c'est-à-dire une joie déjà là mais non révélée comme telle.
Souvent, quand nous faisons la relecture d'une situation, quelque chose qui a pu être vécu de façon négative nous apparaît à la relecture comme positif pour nous. Eh bien ce côté positif n'est pas simplement quelque chose qui vient s'ajouter après coup, c'était déjà secrètement positif, seulement nous n'étions pas en mesure de l'apercevoir et de le sentir à ce moment-là. Je parle ici dans un langage qui est celui du Nouveau Testament (et singulièrement de saint Jean) qui est le langage de la semence et du fruit. La semence est le moment où le fruit est déjà là mais n'est pas visible ; celui qui lirait dans la semence verrait déjà le fruit, mais c'est pour nous deux moments, un moment caché et un moment dévoilé. C'est le rapport du mustêrion c'est-à-dire du moment secret de la semence, et du dévoilé accompli qui est le moment de l'avènement, de la venue à corps (à accomplissement) de ce qui était déjà tenu en secret. Quelquefois dans la vie, dans des relectures, cela peut se produire ainsi. Ce qui est important pour aborder l'Évangile, c'est de ne pas le lire à la mesure de notre psychologie car c'est là que non seulement on manque l'essentiel de l'Évangile, mais en plus on risque d'y apercevoir, soit pour le rejeter, soit (et ce n'est pas mieux) pour y ajouter foi, on risque bien d'y percevoir des perversions. L'expression « se haïr soi-même » qui est en Jn 12 (qui est en fait positive) ne peut pas être lue psychologiquement et c'est normal, puisque ce n'est pas écrit psychologiquement : il ne s'agit pas de la haine de soi au sens psychologique du terme[3].
Il ne faut pas se targuer de ce que ces choses-là soient immédiatement en pleine lucidité, en pleine clarté, mais il faut déjà que les questions soient posées, qu'elles soient endurées, que nous prenions conscience d'une distance entre le moment énigmatique et le moment ouvert de parole aisée[4]. Car la parole énigmatique et la parole aisée, dans l'Évangile, c'est la même, mais la même qui est énigmatique en semence et qui est parole claire quand elle est venue à fruit.
Jésus ne parle pas tantôt en paraboles et tantôt clairement, c'est toujours la même parole :
- quand elle est entendue, c'est une parole claire,
- tant qu'elle n'est pas entendue, elle suscite la recherche, c'est une énigme.
Le mot "recherche" est un mot technique chez Jean aussi : la recherche, la quête est un moment essentiel d'abordage à la foi qui peut être un moment très long. C'est donc la situation dans laquelle se trouve la parole de l'Évangile. Ce n'est pas par plaisir qu'on écrit des choses en énigmes, c'est parce que la chose en question ne peut venir qu'au terme d'une fructification intérieure ; et même si je vous disais (si on nous disait) la vérité claire, si elle ne survenait pas au terme d'un chemin de recherche, elle ne dirait rien, elle ne serait pas entendue pour ce qu'elle signifie. La pensée de recherche est un chemin, et la foi garde ce caractère-là.
IV – Comment faire le lien entre ce que le texte dit et notre expérience psychologique ?
(NB : c'est une question posée par une participante à une session)
► « Si quelqu'un dit qu'il aime Dieu et qu'il n'aime pas son frère, il est un menteur…» (1 Jn 4, 20). Si j'ai de l'exaspération contre quelqu'un, comment concilier cette attitude avec l'amour accompli ? Pour avoir vécu dans un milieu cloîtré pendant quelques années, c'est quelque chose que j'ai vécu, on n'a pas des affinités avec tout le monde.
J-M M : La question est : comment faire le passage entre ce que le texte dit, car il ne parle pas du tout de ça, et notre expérience psychologique. Il ne s'agit pas d'essayer de se contraindre à ne pas sentir ce qu'on sent : ce serait faire semblant et c'est tout. C'est pour cela que l'agapê n'est pas un commandement.
Si « Aimez-vous les uns les autres » est un commandement et que je ne peux pas aimer ma voisine, que faire ? Il faut prendre conscience de la distance qui existe entre mon attitude et ce vers quoi je suis conduit par l'agapê, la reconnaître et savoir que la direction qui m'est indiquée est d'aller vers le pardon, mais quand le pardon sera possible psychologiquement. Il ne s'agit pas de faire semblant qu'il est possible là, qu'on doit pardonner. Non ! S'orienter vers le pardon, en sachant par ailleurs que nous ne pouvons pas pardonner, d'où il faut demander de pouvoir un jour pardonner. Et si je ne peux pas, parce qu'il est possible que même ça je ne le puisse pas, alors demander de pouvoir un jour authentiquement demander de pouvoir pardonner. Les paroles de l'Évangile ne doivent pas être prises pour des injonctions sur le modèle de la loi, ce sont des orientations qui sont là pour mettre en route quelque chose et le temps psychologique demande à être respecté. Autrement, c'est de la singerie.
[1] Voir par exemple Extraits du livre de Maurice Bellet, Le Dieu pervers.
[4] J-M Martin fait allusion à l'énigme donnée par Jésus dans le passage étudié et qui devient parole claire à la fin ; voir Jean 16, 16-32 : L'énigme ; la parabole de la femme qui enfante