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La christité
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  • Ce blog contient les conférences et sessions animées par Jean-Marie Martin. Prêtre, théologien et philosophe, il connaît en profondeur les œuvres de saint Jean, de saint Paul et des gnostiques chrétiens du IIe siècle qu’il a passé sa vie à méditer.
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8 février 2023

Désigner l'Église comme "la vocation universelle à l'unité"

En milieu chrétien le mot "Église" désigne beaucoup de choses différentes. Dans le langage courant, il est réduit à désigner soit les croyants actuels, soit la structure hiérarchique. Mais par exemple saint Paul l'emploie dans un autre sens, et c'est à ce sens que se réfère J-M Martin, ancien professeur de théologie à l'Institut Catholique de Paris (cf. Qui est Jean-Marie Martin ?). Voici sa tentative de désigner l'Église dans le langage courant d'aujourd'hui (en 1971-72).

À propos de l'Église, une distinction a été établie dans un précédent message du blog[1] où Jean-Marie Martin se basait sur une phrase de Lumen Gentium. On peut schématiser cette distinction ainsi : "l'Église au sens petit" est le sacrement de "l'Église au grand sens", à savoir ce que Lumen Gentium appelle "l'unité de tout le genre humain". Assez souvent, dans ses interventions, J-M Martin parle rapidement de l'Église comme étant la convocation de toute l'humanité. Dans son cours à l'Institut Catholique de Paris en 1971-72, il a tenté de s'en approcher de façon un peu plus précise.

 

Désigner l'Église comme "la vocation universelle à l'unité"

 

Eglise = Humanité unifiée, J-F KiefferNous allons tenter de désigner l'Église dans le langage courant d'aujourd'hui, et nous précisons bien que c'est une tentative risquée. Le risque n'est pas un risque d'excessive originalité, c'est un risque de rester dans le langage courant.

Si nous avions cependant à préciser, nous dirions ceci : l'Église est la vocation universelle à l'unité. Ce sont ces trois mots courants qu'il nous faut examiner successivement.

 

1. Vocation

Le mot "vocation" appartient à l'étymologie du mot Ekklêsia qui est le mot klêsis (appel).

Le choix du mot "convocation" marque d'abord la volonté de désigner l'Église en tendance ou en tension, c'est-à-dire par rapport à sa visée plutôt que par rapport à ses états perceptibles, autrement dit la désigner par son sens, par sa vocation. Vous remarquez que procédant ainsi je ne définis pas l'Église de façon stricte. D'ailleurs une définition stricte de l'Église n'est en aucun cas souhaitable.

 

1/ Dire que l'Église est "la convocation de l'humanité" est commandée par cette idée que l'Église n'est pas purement et simplement autre chose que l'humanité, qu'elle est quelque chose pour l'humanité et qu'elle est la vocation de l'humanité.

 

2/ Une autre raison m'a poussé à choisir ce terme. En lisant et en entendant la parole originelle, une certaine idée ou en tout cas une très grande affinité entre le Christ pris dans son extension et l'Église se découvre. Or le double emploi actif et passif que permet le terme de "convocation" recouvre ici beaucoup moins une ambiguïté que le mystère fondamental de l'Église.

J'ai parlé de double emploi : je veux dire que la convocation, ce peut être "l'acte d'appeler" (ici ce serait l'appeler eschatologique) mais ce peut être aussi l'ensemble de ceux qui sont appelés donc la convocation au sens de "réunion". Et le grec de nos évangiles connaissait ces deux sens du mot klêsis.

Ainsi le Christ est la parole convocante, il est activement constituant l'Église, – pas au sens de quelqu'un qui institue une société, qui crée juridiquement une société, ce n'est pas cela qui est en question dans l'Église –, mais au sens où c'est la même réalité, comme reçue, comme convoquée. Si l'on ne craignait pas les néologismes, on pourrait parler d'Église ekklésiante (pour le Christ) et d'Église ekklésiée (pour l'Église convoquée). Évidemment, à ce niveau, le Christ et "l'Église" ne désignent pas ce que ces mots désignent dans le langage courant. Mais attention, quand nous parlons d'Église ekklésiante et d'Église ekklésiée il ne faut pas penser cela sur le mode d'expressions anciennes comme celles d'Église enseignante et d'Église enseignée. Dans le cas d'Église enseignante et d'Église enseignée, il y avait un rapport de partie à partie, alors qu'ici il y a un rapport de deux aspects d'une même réalité.

 

3/ La troisième raison pour justifier ce choix nécessite la compréhension du sens originel de la parole et de l'appel dans le langage de la source : ce serait de marquer simultanément l'appel reçu et l'accomplissement.

Quand il s'agit de parole, quand il s'agit de voix (vox) ou de vo-cation, la référence ultime est toujours la parole primordiale, la parole cosmogonique, la parole qui fait ce qu'elle dit.

Or en se révélant, en se disant, Dieu fait son Église. En effet, entendre est être proche, être proche est être Église. On pourrait considérer à part un acte de foi entendu comme une persuasion sur quelque chose, et un acte d'Église qui serait une inscription à un groupe, mais dans son sens plein la foi est entente de la parole convocante, de la parole évocante ou convocante.

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Ce que nous avons dit jusqu'ici à travers un mot relativement ouvert nous permet, au terme, de nous référer aux caractéristiques de transcendance et de préexistence que nous reconnaissons à l'Église :

– Transcendance par rapport à la somme des individus qui la composent. Le tout de l'Église n'est pas constitué par la somme des individus qui sont en elle. Là encore, il faut faire attention, il y a un risque de mal comprendre, c'est-à-dire de penser que nous désignons ici la structure juridique de l'Église qui serait perçue comme un cadre antérieur dans lequel les individus entreraient et sortiraient, ce cadre étant permanent, et étant plus que la somme des individus qui peuvent y entrer et la composer. Ce n'est pas de cela qu'il s'agit. Par rapport à la conception que nous venons d'évoquer, dire : “L'Église ce n'est pas un cadre permanent, mais l'Église c'est nous”, c'est déjà une découverte très grande, très juste. Mais par rapport à l'Église-c'est-nous, il y a à découvrir que nous ne sommes pas nous !

– De même aussi, préexistence. Ce que nous appelons "transcendance" ici ne coïncide pas avec tous les emplois possibles du mot transcendance de l'histoire de la philosophie, mais s'exprime en langage traditionnel de l'Église, notamment dans les affirmations de son antériorité et de son caractère eschatologique : l'Église est commencement et elle est fin.

Pour "l'Église antérieure", il y a cette Église dont il est question dans Ep 1 : pro kataboles kosmou (avant la constitution du monde) ; c'est là que se constitue la klêsis (l'appel). Puis dans une homélie du IIe siècle, on trouve la très belle expression : "l'Église d'avant le soleil et la lune".

Ceci est très clair s'il s'agit de l'Ecclésia vocans. Seulement là nous sommes provoqués parce que nous avons toujours tendance à considérer l'Ecclésia vocans comme le simple projet, le simple dessein par rapport à une Église à réaliser, et à penser ce rapport comme le rapport d'un devis à la construction. Ce point, très difficile mais très fécond, aura à être élucidé précisément dans les rapports du caché et du dévoilé que nous étudierons à propos de la notion de mystêrion et de sacramentalité, et que nous gardons donc au terme pour un approfondissement ultérieur. Un simple exemple illustratif, chez Jean. Nous ne disons pas qu'il prévoit la Jérusalem nouvelle ; il ne dit pas non plus qu'elle est en train de se construire, il dit qu'elle est en train de venir : elle est et elle vient, elle descend du ciel (cf. Ap 21).

L'eschatologie que nous soupçonnons en tout cela, cette eschatologie n'est probablement pas exprimable autrement que dans le langage du dévoilement et par suite dans le langage de la sacramentalité. Nous voulons dire que c'est très certainement ce qui est le plus apte à dire son entour, le plus apte à l'accueillir.

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2 – Vocation universelle.

Il s'agit de marquer ici les dimensions de l'Église et dans l'espace et dans le temps.

Ce qui est ainsi convoqué par Dieu, c'est l'humanité, l'humanité sans aucune frontière, sans "phragmos", ce qui est appelé dans nos sources les nations (ta ethné). Nous avons découvert également à travers le thème paulinien du renouvellement de l'homme comme homme, de l'adamité, le Christ ne mettant pas en cause seulement un mode de vie mais l'humanité comme telle.

Cela est appelé dans Lumen Gentium (chap. I n° 2, p. II coll. Unam Sanctum) : « Tous les justes depuis Adam, depuis le juste Abel jusqu'au dernier élu [c'est une citation patristique] seront rassemblés auprès du Père dans l'Église universelle. » Perspective eschatologique. Mais attention ! Il ne suffit pas de dire : il y aura une Église universelle ; il y a maintenant une Église pérégrinante sur terre et puis il y a aussi une Église dans le ciel. Des rapports de l'Église terrestre et de l'Église céleste comme désignant des provinces ou des régions de l'Église se trouvent évoquées dans Lumen Gentium, en particulier dans le chap. 7 qui traite des prières pour les morts, de la communion des saints, enfin d'un certain nombre de choses de ce genre, mais ce n'est pas cela que nous évoquons en ce moment.

L'usage était autrefois établi de désigner l'Église militante, l'Église souffrante et l'Église triomphante. Il y avait cela dans notre catéchisme. Il y avait cela aussi dans une préface du diocèse de Paris, et nous ne savons pas si cela avait pris place ailleurs dans des documents liturgiques. Cette répartition des départements, des provinces de l'Église sont peut-être une façon facile de parler, mais ce n'est pas du tout ce que nous envisageons quand nous parlons d'Église universelle. L'Église universelle, ce n'est pas proprement ou simplement la totalité additionnelle des différentes parties de son territoire. Donc encore une sorte de provocation ici de tenter à penser une dimension de l'Église.

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Cela se vérifie encore de façon très aigüe si l'on pense que les sociétés, soit qu'elles soient définies juridiquement par le terme de "société" – soit qu'on les considère comme groupes sociologiques expérimentaux, discernables –, les sociétés survivront d'une certaine façon à la mort de leurs membres… mais les membres morts ne font plus partie de la société, ce qui survit, c'est une institution, une sorte de contrat juridique. Ce peut être plus, une force acquise ou une coutume, une mentalité. C'est en ce sens par exemple que Barrès pouvait dire jadis qu'un pays est fait de plus de morts que de vivants ! Cela se réfère à un niveau encore modeste.

Ce n'est pas en ce sens que ceux qui sortiraient de la société Église définie précisément comme société en droit, ce n'est pas en ce sens qu'ils sont encore membres vivants dans l'Église. Nous retrouvons ici la notion de mort, qui met en échec une conception de l'Église qui se voudrait satisfaite de la notion de société ou de ses succédanés.

Il y a ici toute une pratique de la piété chrétienne qui est ambiguë parce qu'elle est soupçonnable du point de vue des questionnements du psychologue certainement, ou de l'ethnologue, et qui pourtant, assumée de l'intérieur, se trouve témoigner pour la compréhension de ce que nous sommes en train d'indiquer. Nous voulons parler ici de "communicantes", c'est-à-dire d'une certaine familiarité qui unit traditionnellement dans la prière les saints, ceux qui sont morts et la communauté priante. Le culte des saints, qui historiquement a commencé par le culte des apôtres et des martyrs, qui n'est pas simplement la mémoire d'anecdotes touchantes ou de merveilleux exemplaire, ce culte qui est une certaine familiarité, donc toujours soupçonnable, peut pourtant être aussi l'attestation de la perception sourde de quelque chose dans le genre de ce que nous cherchons

Parenthèse. Pour notre part, nous avons toujours été intéressés par une question que nous n'avons jamais traitée : la fonction apostolique dans sa pérennité. Nous voudrions étudier non pas seulement la succession apostolique, qui a été largement étudiée, mais la fonction présente de Paul, où Paul n'est pas simplement le souvenir de quelqu'un qui jadis vécut. Il joue pour notre part un rôle très proche. Ce serait sans doute une étude à faire, intéressante même, pour dégager certaines expressions patristiques des utilisations apologétiques qu'on en a fait. Je pense en particulier à la fonction pétrine. En effet, il y a toute une glorification de Pierre dont les successeurs de Pierre se sont emparés pour se justifier, et qui parlait d'autre chose. C'est cela qui aujourd'hui est oublié et qui pourtant a un sens. Mais cela est vraiment une parenthèse.

 

Donc quand nous parlons de cette Église, de son antériorité depuis Abel, de sa transcendance, nous ne désignons pas une structure abstraite, nous ne désignons pas un contrat juridique, nous ne désignons pas une idée au sens moderne du mot ; nous ne désignons pas non plus la seule Église céleste en tant que l'on comprend celle-ci comme une communauté départementale. En d'autres termes, entre l'Église céleste et l'Église terrestre au sens où nous l'envisageons ici, il n'y a pas désignation de partie et de partie, mais de l'état caché et de l'état patent d'une même réalité. Et cela nous ramène justement encore à la question du latent et du patent, du caché et du manifesté que nous aborderons bientôt.

 

3 – Vocation universelle à l'unité.

Le terme de ce à quoi nous sommes appelés, nous le nommerons "unité". Vous savez qu'au fond l'expression, nous l'avons emprunté à Vatican II où il désigne autre chose. Il est question de vocation universelle à la sainteté (Lumen gentium, chap. 5). Mais en l'empruntant, nous la modifions en ampleur, en intention comme aussi en vocabulaire.

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Ce qui est en question ici, c'est de comprendre que tous les hommes sont appelés, mais aussi que cet appel retentit non plus en extension mais en profondeur cette fois, en un lieu inexploré de l'homme. Autrement dit, l'unité dont il est question ici n'est ni unité de groupe, ni unité de culture, ni conformité d'opinion, ni concorde affective, ni concorde effective. Ce qui est en question concerne l'homme non pas d'abord au plan politique, sociologique, culturel, philosophie, affectif. Où donc ? Ailleurs.

 

Oui, cela ouvre une dimension inouïe. L'Église n'a jamais perdu pleinement conscience de ce fait, en particulier l'avènement d'une notion comme la notion de théologal pense à partir de catégories morales - "in res morali" - mais prend soin de dire que ce qui est désigné n'est pas de l'ordre du moral.

Exemple, pour la foi : la foi est une connaissance – on se réfère ici à une donnée étudiée en psychologie – mais les connaissances aboutissent à des idées, or, en théologie authentique et scolastique pourtant, la foi n'a pas pour objet l'énonçable ; en effet, la foi atteint Dieu en lui-même, ce qui met en cause l'apparence psychologique de la foi. Et pourtant, on s'est servi du langage de la connaissance pour la désigner…. Ici, il y a quelque chose de ce genre.

Donc, en un premier temps, il importe de ne pas confondre d'une part ce que nous pourrions appeler un royaume terrestre, dans la ligne du temps, ou une cité terrestre, mais entendez aussi bien un système philosophique, et d'autre part le royaume de Dieu. La prise de conscience de cette distinction nous paraît nécessaire.

Dans un second temps, cette découverte faite, et de peur que cette première pensée ne soit mal comprise, il faut veiller à ne pas énoncer par là l'Église dans le domaine des "arrière-mondes", c'est une expression de Nietzsche.

Mais le souci de ne pas évacuer l'Église dans les arrière-mondes ne doit pas nous faire oublier la vérité premièrement détectée. Les deux précautions sont nécessaires. L'Église n'est pas de ce monde, c'est-à-dire qu'elle ne trouve pas sa réalisation adéquate dans ce que je peux appeler monde. Cela ne veut pas dire qu'il y ait un autre monde, ou que l'expression "l'autre monde" soit souhaitable. Cette expression n'est du reste pas connue de nos sources sous cette forme.

Saint Paul ne connaît que deux mondes : l'ancien et le nouveau, le premier et l'autre. Mais l'autre, c'est celui dans lequel nous sommes, à l'aube duquel nous sommes. Pour Paul, l'autre monde, c'est maintenant.

Qu'est-ce qui est en question là ? Mais encore ce mystère de l'eschatologie qu'il ne faut pas penser simplement comme ailleurs, autre, ou la fin. Ce qui est en question, c'est le mystère même de l'eschatologie. C'est toujours la même chose en quoi nous nous trouvons ramenés.

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D'autre part, il y a les nombreuses questions qui se posent sur la façon dont se comporte cette unité eschatologique avec les unités concrètes, les unités ou les tentatives d'unités expérimentables. Voulez-vous penser qu'il n'y a pas de solution toute faite, voulez-vous penser que c'est la découverte du sens profond de l'unité eschatologique qui serait susceptible non pas de fuir (de faire fuir) hors de ces unités, mais de les saisir ? Voulez-vous penser que c'est ainsi ?

En particulier, pour ce qui nous concerne immédiatement ici, se posera la question de savoir quel est le rapport entre cette Église dont nous avons parlé en utilisant le mot "Église", et puis l'Église dans le sens plus proche de l'usage habituel de ce terme. Nous nous exprimons ici à dessein de façon vague ; nous ne disons pas : avec "l'Église telle qu'elle est ainsi appelée par les sociologues", mais nous disons : cette Église telle qu'elle a à suscitée ou à penser en elle-même un certain type propre d'être-au-monde, et d'être-au-monde de façon perceptible, c'est-à-dire de résider. Voilà, au fond, c'est cela qu'il faudrait dire : comment cette Église se comporte par rapport à ses résidences, ou à sa résidence.

Nous avons vu que le christianisme n'est pas une doctrine, essentiellement ; mais qu'il s'est éprouvé en Évangile, en Évangile verbalement énoncé. De la même manière, le christianisme n'est pas un groupe, mais il s'éprouve en Église, en Église ici au sens de sa résidence. C'est cela qui est à penser, et à penser comme cela. Ce n'est pas à partir de la notion de Dieu ni de la notion de doctrine, mais ayant tenté de percevoir ce qui est l'essentiel de la foi, c'est-à-dire de la parole de Dieu évocante et simultanément convocante, c'est à partir de cet entendre que peut se reposer la question de savoir comment cette convocation réside. Voilà posée la question.

Nous aurons à examiner en son temps le problème qui coïncide avec les problèmes de structure ou d'organisation de l'Église. Or il n'est pas neutre de les aborder de telle ou telle manière. Nous croyons que nous les aborderons ensuite, selon le plan qui est prévu, mais il fallait que nous y arrivions ainsi, en posant la question que nous retenons : comment réside l'Église ?

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