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La christité
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  • Ce blog contient les conférences et sessions animées par Jean-Marie Martin. Prêtre, théologien et philosophe, il connaît en profondeur les œuvres de saint Jean, de saint Paul et des gnostiques chrétiens du IIe siècle qu’il a passé sa vie à méditer.
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20 janvier 2022

Par J PIERRON : Le verbe "créer" et le symbolisme de la lumière et de la ténèbre d'après Gn 1,1 ; Jn 2,7-8 et Col 1,13-14

L'idée de création biblique est en général mal comprise. Voici sur ce thème la transcription d'une rencontre avec Joseph Pierron qui était professeur d'Ecritures saintes, ce n'est donc pas un exposé construit, il contient en deuxième partie des questions-réponses. La première partie étudie le verbe hébreu qui est traduit par "créer", son emploi en Gn 1,1, ainsi que les symbolismes de lumière et ténèbre et la relecture qui en est faite par saint Jean

Joseph Pierron était un ami de Jean-Marie Martin qui vient de nous quitter (12 octobre 2021). Joseph lui-même nous a quittés en 1999, donc il y a 22 ans, et nombreux furent ceux qui l'écoutaient et qui ont alors rejoint J-M Martin.

 

Le verbe "créer" et le symbolisme de la lumière et de la ténèbre

 

 Première partie : Le verbe bara' et le symbolisme lumière-ténèbre

 

1) Le verbe bara (créer) dans la Bible. Considérations générales

Le mot "création" est un mot tardif. En hébreu il correspond au verbe bara. C'est un mot assez intéressant parce qu'il y a trois racines dans ce verbe et qu'on ne sait pas exactement ce que cela veut dire ! En tout cas, ça ne veut pas dire "façonner" ou "fabriquer", on en est certain.

 

● Fréquence d'emploi de (בּרא) - Bara' dans le Premier Testament

On trouve 49 occurrences, dont les plus importants sont :
- Isaïe : 21
- Genèse : 11
- Psaumes : 6

Le verbe est employé surtout dans des textes reconnus comme postexiliques (20 fois en Is 40-66 ; 3 fois chez Ezéchiel ; 1 fois chez le Qohélet - Ecclésiaste). Les deux emplois les plus anciens seraient Ex 54,10 et Nb 16,30

Ces 49 emplois du verbe bara' présentent la particularité d'avoir toujours Dieu comme sujet. Autrement dit, ce verbe est le terme technique exprimant la spécificité de l'œuvre divine de création, son caractère incomparable et inimitable.

Le contexte confirme souvent le caractère unique et incomparable de l'activité créatrice de Dieu en introduisant explicitement la notion de nouveauté (Is 65,17 ; Jr 31,22 ; Ps 51,12 ; 104,30), d'inédit (Dt 4,32 ; Is 48,7). La principale contribution du Deutéro-Isaïe est d'avoir appliqué le verbe בּרא   au domaine de l'histoire du Salut (Is 43,1 et 15).

En hébreu ce verbe se trouve 5 fois en Gn 1, il n’est utilisé que pour les cieux et la terre (v. 1), les grands monstres (v. 21) et 3 fois l’humain (v. 27). Pour le v. 1, il s’agit d’une évocation globale de l’action divine. On remarque donc que le monstrueux et l’humain sont traités de la même façon.

Gn 5,1-2 fait écho à ce premier énoncé en utilisant, lui aussi, trois fois ce même verbe.

 

● Traductions en grec et latin

• La LXX n'a pas conservé le caractère spécifique de l'hébreu בּרא. Pas moins de 8 termes différents sont utilisés pour le traduire, en voici deux :
   - בּרא  est traduit 15 fois par le générique ποιέω (faire) : 15 occurrences.
   - בּרא  est traduit 17 fois par κτίζω, bâtir, fonder (une maison, une ville) - mais jamais dans la Genèse.

• La Vulgate latine en revanche utilise systématiquement creare ; les versions françaises s'en tiennent également au verbe "créer".

 

ouverture● Origine

Le mot bara (créer) a été inventé par les juifs quand ils étaient en exil, qu'ils n'avaient plus de Temple, de culte, de prêtre, plus de roi puisque le roi Zorobabel était devenu un païen, il s'était converti au culte de Baal. Il ne leur reste que la Parole. Si, comme plus tard, ils avaient enfermé la Parole dans des règles, on aurait eu des séries de commandements. Heureusement, ils ont bien vu que cette Parole était une ouverture. En employant le terme de "créer", ils disent : « Écoutez, je ne vais pas vous fatiguer, vous former, mais à partir du rien que vous êtes, il va surgir un avenir étonnant. »

La création ici ce n'est pas "à partir de rien". En effet ex nihilo (à partir de rien) n'existe pas dans l'Ancien Testament, c'est une invention des croyants devenus grecs, on le trouve seulement à partir de la fin du IIe siècle après JC[1].

 

● Pour nous aujourd'hui.

Pour ces juifs de l'exil, la création c'est cet immense appel qui est lancé mais qui ne peut pas être de l'ordre de la fabrication. La création, ce n'est pas la création d'objets, mais c'est l'appel de Dieu que je ne connais pas et qui passe au travers de tout. La création, c'est l'invitation à devenir.

Il s'agit d'accueillir une parole qui est une parole ouvrante, une parole libératrice, une parole qui me donne des possibilités.

L'image la meilleure de la création dans les textes des Synoptiques et chez Jean c'est l'image de la porte : « Je suis la porte » (Jn 10) et « la porte étroite[2] ». Passer par la porte étroite, ça ne veut pas dire qu'il faut se serrer les coudes, maigrir un petit peu, faire quelques bonnes actions pour pouvoir arriver au ciel ! Il ne s'agit pas du tout de cela... mais il s'agit de venir dans ce passage qui, apparemment, est extrêmement étroit, et qui cependant est ouvert sur toutes les possibilités de l'homme et de l'humanité.

 

2) Le mot bara (créer) en Genèse 1 ; lien avec l'Évangile

a) Le mot bara (créer) de Gn 1, 1 au sein de l'absence de lumière

« Bereshit (dans le principe, au commencement) Dieu créa le ciel et la terre et la terre était informe et vide et la ténèbre au-dessus de l'abîme. »

Ce qui se passe ici n'est pas de l'ordre du début puisque la terre est là. Cette terre est informe et vide, c'est-à-dire qu'il y a quelque chose qui n'est pas accordé – je ne dirai pas qu'il y a du mal car le mot "mal" est trop typé moralement, mais je dirai qu'il y a de l'inaccompli, du désordonné, quelque chose qui ne colle pas, qui ne fonctionne pas. De plus il y a la ténèbre, donc l'absence de lumière si bien qu'on est dans une part ténébreuse.

« Dieu dit : “Lumière soit.” Et lumière est »

Avant même de créer les grands luminaires, la première chose, c'est une parole : « Lumière soit ». C'est la grande ouverture.

 

Gn 1 Lumière, Gustave Doré (1832–1883)b)  Qui va l'emporter : lumière ou ténèbre ?

Et il faut bien voir qu'il ne peut pas avoir de lumière s'il n'y a pas de ténèbre. Et c'est ça qui, pour nous, va être la condition majeure pour être "dans le monde", c'est-à-dire que je ne peux pas être dans un monde qui serait transparent, translucide, il y a forcément un aspect de ténèbre "en même temps" qu'il y a un aspect de lumière.

Et donc, la question qui paraît dès le point de départ, c'est : qui est-ce qui va régner, qui est-ce qui va l'emporter ? La ténèbre ou la lumière ?

 

Et "Qui règne ?" est la première question à quoi répond l'Évangile. En effet Jésus vient annoncer le royaume de Dieu. Il ne vient pas annoncer une doctrine sur Dieu, ou des vérités sur Dieu, mais il dit : « Le royaume de Dieu s'est approché ».

 

c) Co-existence de ténèbre et lumière

À propos de la coexistence de la lumière et de la ténèbre, vous avez un passage extraordinaire en 1 Jean 2, 7-8 : « Ce n'est pas un commandement nouveau que je vous écris – quand on lit ça, on croit qu'il veut dire : “Aimez-vous les uns les autres” mais ce n'est pas ça qu'il dit – ce n'est pas un commandement nouveau mais un commandement ancien que vous aviez dès l'origine, sourcièlement vrai – ce commandement ancien c'est la parole que vous avez entendue. Pourtant c'est un commandement nouveau que je vous écris qui est vrai en lui et en vous, à savoir que déjà la ténèbre s'en va et la lumière véritable déjà brille. » Autrement dit le rayonnement de Dieu nous reste non perceptible non pas parce qu'il n'est pas assez puissant, mais au contraire parce qu'il est trop subtil, parce que Dieu ne l'a pas dévoilé. Son rayonnement est déjà là et transforme le monde…

On est dans ce monde et on ne peut pas rester inerte, sans rien faire. Au contraire on est plongé dedans en ayant la certitude que malgré tout on n'a encore rien vu, on n'a encore pas aperçu ce qui travaille vraiment au cœur de ce monde et qui est ce souffle subtil qu'Élie a entendu sur le mot Horeb, ou ce regard subtil de Dieu.

« Déjà la ténèbre s'en va et la lumière véritable déjà brille », ce sont des paroles que l'on ne commente pas souvent dans la sainte Église de Dieu !

 

Deuxième partie : questions-réponses

 

► Est-ce que le mal serait associé à la ténèbre comme opposé de la lumière ?

J P : Oui, mais attention, dans la pensée sémitique, quand on met la lumière et la ténèbre, il n'y a pas de qualificatif de bien et de mal, cela désigne l'ensemble, la totalité. En effet les Hébreux utilisent des doublets[3], pour indiquer la complexité, mais ils n'en font jamais deux éléments ; la lumière et la ténèbre, ce ne sont pas deux éléments. Cela n'indique pas des catégories comme en grec.

Quand Dieu dit « Que la lumière soit », il n'y a pas encore de soleil (il est créé quelques jours plus tard). Cela veut dire : « que dans ce combat gigantesque que je lance, ce soit la lumière qui finisse par triompher. » Cela ne veut pas dire : je colle la lumière !

Pour autant, s'il indique la séparation entre lumière et ténèbre, c'est toujours pour indiquer un mouvement. Si bien que je me garderai bien de prendre des catégories, de prendre des éléments qui s'additionnent et de me poser la question : est-ce qu'il y a plus de lumière en moi que de ténèbre ? Non ! Je suis dans un mouvement où, tout en étant encore dans ce qui est mortel et mortifère, je sais que, gratuitement, je m'en sortirai.

 

► Que vient faire le Christ là-dedans ?

J P : Il faut bien voir que « Que la lumière soit », c'est la même chose que de dire « Jésus est ressuscité. »

Pour illustrer je prends ce que dit saint Paul au début de l'épître aux Colossiens. Dans le 1er chapitre les versets 13-14 qui sont là comme en suspens, étant aussi bien la conclusion de la prière antérieure que l'ouverture de l'hymne qui vient après.

  • « Lui (le Père) qui nous a tirés de la puissance de la ténèbre et qui nous a transférés dans le royaume du Fils de son amour, dans lequel nous avons la rédemption, le pardon des péchés… »   (Col 1, 13-14)

Le premier mot utilisé, c'est « celui qui nous a tirés », le verbe grec étant à l'aoriste donc désignant un fait ponctuel. La racine de ce verbe signifie : tirer à soi, retirer, retenir, empêcher de tomber, dégager de la boue, faire sortir du marais. C'est l'idée globale d'une intervention miraculeuse. Et dans la Bible le mot indique généralement la puissance du Dieu qui sauve : il sauve du besoin, du danger, de la nécessité (ex. Ex 14, 30[4]).

Le mot "tirer" est un mot qui vient des psaumes, c'est ce qui fait soupçonner que la confession de foi qu'utilise Paul était un texte liturgique, on le voit d'ailleurs commencer au verset 15. Voici quelques exemples dans les psaumes. Psaume 18, 17-20 : « Il (Dieu) envoie [sa main] d'en haut, il me saisit et me retire des grandes eaux ; il me délivre d'un rival puissant. – Ici c'est pris au sens individuel dans l'idée que c'est Dieu qui intervient au moment où l'homme est dans le fouillis, dans le chaos, et qu'il n'a pas lui-même la possibilité de se sauver. – D'un ennemi plus fort que moi… il m'a mis au large », c'est un des grands thèmes des psaumes : le mal m'enserre, me terrasse, m'angoisse – on a de nombreux mots indiquant le passage resserré, le fait que là où je suis je passe par un goulet, et que quand le Seigneur intervient, il me met au large, il me donne des possibilités d'avenir, il me sauve, il m'aime. On a ça par exemple en Ps 22, 9.

Dieu est donc celui qui tire, celui qui retire. C'est la façon qu'a la Bible grecque de traduire le mot goël qui, en hébreu désigne celui qui est chargé de sauver ceux qui sont tombés en esclavage ou dans la pauvreté, l'exemple le plus intéressant étant celui de Ruth, la Moabite qui est sauvée par son parent Booz.

Et si ce titre est donné à Dieu, c'est que Dieu ne sauve pas comme étant l'étranger, il ne nous sauve pas comme étant extérieur à nous. Dieu n'est pas un Dieu qui va donner des pénitences et faire payer je ne sais quelle injustice que nous aurions commise ! non ! C'est celui qui se soucie de sauver ce qu'il en est de l'homme qu'il a voulu.

Dans le texte de Colossiens, de quoi sommes-nous sauvés ? Paul dit que c'est de "la puissance de la ténèbre". Comme je l'ai dit, le mot de ténèbre fait référence à deux principes (lumière et ténèbre) qu'on désigne souvent par le bien et le mal. Mais si je les établis comme deux entités séparées qui n'ont pas de lien, je tombe dans un dualisme qui n'est pas celui de la Bible. Dans l'Ancien Testament comme dans tout le judaïsme, le mot "ténèbre" est corrélatif du mot "lumière". Ce sont deux aspects ou deux modes d'être qui se trouvent dans notre monde. Si bien que la Bible n'explique pas l'origine du mal. Quand apparaît la lumière, il y a la ténèbre.

Ainsi Paul nous dit qu'il nous a tirés de la puissance de la ténèbre, nous sommes sortis de tout ce qui est mortifère. Mais vous allez me dire : on n'est pas sorti du mal, on est tout le temps dedans ! Or, justement, si, on en est bien sorti. En effet, sous un aspect, j'appartiens par la foi au monde du Ressuscité, j'ai l'esprit du Ressuscité et je porte la certitude et l'espérance de participer à la Résurrection ; mais il y a en même temps cet autre aspect où je suis dans un monde, et où, moi comme les autres, je participe à l'exclusion, à la souffrance et à la mort. Ces deux aspects ne sont pas contradictoires, et c'est pour cela que notre foi c'est : je sais que je suis déjà ressuscité et je sais aussi que je ne le suis pas encore !

 

►Est-ce que tu pourrais expliquer un peu mieux cette histoire de bien et de mal ?

J P : Je reprends. Généralement, quand on parle du bien et du mal, on l'envisage assez facilement comme des actions bonnes et des actions mauvaises. Le mal dépendrait de ma volonté, dépendrait de l'homme. Combien de fois nous a-t-on dit que le mal venait du péché de l'homme ! Or, quand je lis de près l'Ancien Testament et même le Nouveau, jamais le mal n'est attribué directement à l'action de l'homme. La mort intervient, la haine, l'exclusion, mais le mal est situé avant et il n'est pas expliqué.

Si on prend le début de la Genèse, on lit : « Dans le principe – c'est-à-dire dans ce qui est la source, ce n'est pas une histoire du début de temps c'est l'origine, ce qui nous fait tenir, ce qui explique qu'on est là – Dieu créa le ciel et la terre – c'est-à-dire qu'il les appelle – or la terre était informe et vide – elle n'avait pas d'harmonie – et la ténèbre était à la surface de l'abîme. » Donc tout ce qui est négatif est déjà présent avant même l'homme qui ne sera créé qu'au sixième jour. Mais si je fais de ce négatif un principe, je vais avoir deux principes : Dieu et celui que j'appellerai le diable (Satan)… Et j'en ferai deux dieux rivaux, c'est ce qu'on trouve dans la pensée iranienne. Mais dans la pensée sémitique, dans la révélation telle qu'elle nous advient, au point de départ, on ne distingue pas une cause du bien et une cause du mal. On dit simplement : le mal existe. Et Jésus-Christ lui-même n'explique pas l'origine du mal, il prend la souffrance sur lui, et il voit d'où vient la mort, il voit d'où vient l'exclusion et lutte contre, il passe au-delà.

 

► Est-ce que c'est le manque qui nous met en recherche ?

J P : Oui et non. Le manque apparaît comme nous obligeant à chercher… Mais en fait c'est le malentendu qui est premier, et du fait du malentendu, je sais que je suis précédé par une Parole, je sais que Dieu a parlé. Ce qui est important, c'est le manque d'expression que j'ai, l'impossibilité que je traduis ; et au contraire, c'est ce qui est à la base de mon action de grâces. Je sais qu'il m'appelle, et que, quand je marche : le chercher, le prier, donner l'action de grâces, c'est exactement la même attitude.

Si jamais je larguais le monde, c'est que je n'aurais pas compris la première parole. En effet, pour que je puisse ne pas être "du monde", il faut que je sois "dans le monde"[5]. Et être dans le monde, c'est être soucieux de tout ce qui ne va pas, soucieux de la lutte contre l'injustice, donc tout ce qui est de l'ordre d'être impliqué dans le monde. Si je ne suis pas dans le monde, je suis dans l'illusion la plus totale.



[1] La formule "à partir de rien" ou encore "à partir de ce qui n'est pas" apparaît en langue grecque, par exemple “J'ai regardé la terre ; et voici, rien” (Jr 4,23 LXX). Mais cela signifie que Dieu crée à partir de ce qui n'est pas encore quelque chose. Il fait exister ce qui n'est pas encore. Ce sens reste conforme à l'hébreu. Il s'agit toujours de la production des êtres et de leur organisation à partir d'un chaos primordial. (Cf. Jacques Fantino, https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01382443/document)

[2] Dans les évangiles, le Christ dit : « Entrez par la porte étroite. Large est la porte, et spacieux le chemin qui conduit à la perdition ; et nombreux ceux qui s'y engagent. Combien est étroite la porte et resserré le chemin qui conduit à la vie ; et peu nombreux sont ceux qui le trouvent. » (Mt 7, 13-14).

[3] Par exemple ciel et terre, chair et esprit…

[4] « Ce jour-là, le Seigneur sauva Israël de la main de l’Égypte, et Israël vit les Égyptiens morts sur le bord de la mer. » (Ex 14, 30)

[5] Nous sommes "dans le monde "mais nous ne sommes pas "du monde". Allusion à la parole de Jésusà ses disciples : « 14 Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a pris en haine, parce qu'ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde 15Je ne prie pas que tu les enlèves du monde, mais pour que tu les gardes du mauvais. 16Ils ne sont pas du monde comme moi je ne suis pas du monde » (Jn 17)

 

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