Ivraie et bon grain, deux semences en chacun
Le thème des deux semences est largement indiqué par saint Jean et saint Paul, mais il se trouve aussi chez les Synoptiques dans la parabole du bon grain et de l'ivraie.
C'est un thème que Jean-Martin juge indispensable à connaitre par qui veut lire l'évangile, en particulier les paraboles et tout ce qui touche au jugement.
Voici ici ici diverses interventions de J-M Martin sur ce thème des deux semences.
1°) La parabole du bon grain et de l'ivraie (Matthieu 13, 24-30).
2°) Les serviteurs de la parabole des talents (Mt 25,14-30), les deux hommes en chacun
3°) Les deux "je" en chacun
4°) La naissance selon le pneuma de Dieu, le "je" insu (Jn 3, 5.8)
5°) Enfants de Dieu et enfants du diable (1 Jn 3, 9-10)
6°) Choisis avant le lancement du monde pour être fils (Ep 1, 4-5)
7°) Les deux parts en Judas (Jn 13)
Ivraie et bon grain, deux semences en chacun
Jean-Marie MARTIN
1°) La parabole du bon grain et de l'ivraie (Matthieu 13, 24-30).
« Il en va du Royaume des cieux comme d’un homme qui a semé du bon grain dans son champ. 25Pendant que les gens dormaient, son ennemi est venu ; par-dessus, il a semé de l’ivraie en plein milieu du blé et il s’en est allé. 26Quand l’herbe eut poussé et produit l’épi, alors apparut aussi l’ivraie. 27Les serviteurs du maître de maison vinrent lui dire : “Seigneur, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D’où vient donc qu’il s’y trouve de l’ivraie ?” 28Il leur dit : “C’est un ennemi qui a fait cela.” Les serviteurs lui disent : “Alors, veux-tu que nous allions la ramasser ?” – 29“Non, dit-il, de peur qu’en ramassant l’ivraie vous ne déraciniez le blé avec elle. 30Laissez l’un et l’autre croître ensemble jusqu’à la moisson, et au temps de la moisson je dirai aux moissonneurs : Ramassez d’abord l’ivraie et liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, recueillez-le dans mon grenier.” » (T O B)
Voilà une parabole qui n'est ni johannique ni paulinienne puisqu'elle est dans les Synoptiques. Mais en même temps elle appartient à la grande symbolique végétale de la semence qui est absolument fondamentale, beaucoup plus importante que des concepts fondamentaux. C'est une symbolique fondamentale de l'écriture du Nouveau Testament.
D'après cette parabole, un homme a semé dans son champ du bon grain ; son ennemi, de nuit naturellement, a semé par-dessus de l'ivraie. Au bout d'un temps, voilà que l'ivraie paraît avec, ou peut-être même avant, le bon grain. Alors les serviteurs disent : “Mais tu as semé…” “Non, dit-il, c'est l'ennemi qui a fait cela”. “Veux-tu que nous allions arracher l'ivraie ?”. “Non, non, de peur que, arrachant l'ivraie, vous arrachiez en même temps le bon grain”. Au temps de la moisson, le maître dira de ramasser d'abord l'ivraie, de la mettre en botte et de la brûler, et ensuite, de rassembler le blé dans le grenier.
Cette parabole a pu être entendue du monde, c'est-à-dire que dans le monde il y a des bons et des mauvais ; mais le cosmos (le monde), chez les Anciens, c'est aussi le micro-cosmos, et le micro-cosmos, c'est l'homme, c'est-à-dire que l'homme est aussi un champ et, dans le champ de chacun, il y a bon grain et ivraie.
Ceci correspond chez saint Jean à la différence entre l'homme caractérisé par son “natif”, celui de son identité qu'il a au titre de son émergence dans une culture – nous venons au monde dans une culture, c'est notre natif – et l'homme qui est re-né du pneuma, qui est né de plus originaire. On naît d'une semence et la semence qui apparaît la dernière, c'est celle qui a été semée la première.
Nous sommes parfois pris par de la jalousie ou d'autres attitudes que saint Jean regroupe sous le mot de "haine". Bien sûr, la haine ("celui qui n'aime pas son frère") c'est de l'ivraie, mais ce n'est pas de l'ivraie à arracher de toutes forces. Dans certains cas, elle peut même être au contraire la condition de la survie. Cependant, nous n'avons pas en nous la capacité de séparer l'ivraie et le blé qui sont en nous, sous peine sans doute de se perdre, tout simplement. D'après la parabole, cela seul Dieu le fait car c'est à lui que revient l'ultime discernement.
2°) Les serviteurs de la parabole des talents (Mt 25), les deux hommes en chacun
La plupart des paraboles sont une glorification apparente de l'injustice. Ce n'est pas pour rien, il y a une raison. Il faut entendre.
Par exemple en Mt 25, 14-30, dans la parabole des talents le troisième serviteur ne reçoit qu'un talent et les autres serviteurs en reçoivent 2 ou 5. A priori, c'est injuste.
Ce que je dirais c'est que le 5 multiplie, le 2 multiplie, mais le 1 ne multiplie pas[1], donc celui à qui il est donné 1 talent ne peut a priori que l'enfouir et le cacher.
D'ailleurs le maître a donné "à chacun selon la propre force". Or quelle est l'image que le troisième serviteur se fait du maître et selon laquelle il agit ? « Je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n'as pas semé, tu ramasses là où tu n'as pas répandu le grain. J'ai eu peur » ; lui, il sait qui est le maître !
Mais attention, ici il y a plusieurs choses à bien voir :
1/ « À l'un il est donné ceci…, à l'un il est donné cela… » : il faut entendre que cela concerne chacun[2]. Autrement dit chacun des hommes a nativement de cette unité négative, de cette unité inerte et non-multipliante qui est le mode sur lequel préférentiellement nous pensons l'unité.
2/ la multiplication a toujours à voir avec le concept de fécondité ;
Mais attention, l'unité peut se penser autrement que comme unité inerte puisqu'il y a deux façons d'être monos (seul, un, unique) :
- il y a la solitude c'est-à-dire la solité au sens du retrait, de la crispation sur "je"
- il y a la façon d'être monos qui est l'unité unifiante des multiples, c'est ce qu'on a en Jn 12, 24 « Amen amen, je vous dis, si le grain de blé ne tombe en terre et n'y meure, il reste seul. Et s'il meurt, il porte beaucoup de fruits » s'il meurt à cette solitude (au monos négatif), il porte beaucoup de fruits.
3°) Les deux "je" en chacun
Il y a deux semences, donc deux mondes. D'après l'évangile, l'un des deux mondes est appelé à expulser l'autre. Mais nous sommes dans le temps où les deux mondes coexistent. Saint Jean le dit explicitement : « Je vous écris une disposition nouvelle qui est vraie, en lui et en vous, à savoir que la ténèbre est en train de passer et que la lumière véridique déjà luit » (1 Jn 2, 8) c'est-à-dire que nous sommes dans un constant débat : ces deux "je" ne composent pas.
Il y a en chaque homme, semence de diabolos et, du moins je crois qu'on peut l'escompter, semence de christité. Ces deux semences sont en nous. Chez saint Paul on a la même chose avec les deux "je", le "je qui veut" et le "je qui fait" au chapitre 7 de l'épître aux Romains.
On peut parler d'un combat intérieur entre les deux qui peut être d'ailleurs vécu comme la participation à la passion du Christ dans la visée de sa résurrection ou avec la vigueur de sa résurrection, avec la grâce de sa résurrection.
Ici il ne faut pas penser à deux "je" psychologiques, ce serait schizophrénique. De façon native, nous avons un "je" psychologique qui est notre "je" conscientiel et qui inclut l'inconscient, on le désigne par "la psychê" au sens de connaissance faible. Et puis il y a le Je de christité. Nous sommes à l'écoute d'une autre parole que la parole native, et, évidemment, cela met en suspicion un certain nombre de nos pratiques.
4°) La naissance selon le pneuma de Dieu, le "je" insu (Jn 3, 5.8)
Dans la Bible, la semence est pensée dans le rapport semence / venue à fruit. Mais le sperma (la semence) s'entend aussi dans le registre de la naissance, et cela a rapport avec le thème de la paternité de Dieu. C'est un thème très important puisqu'il a rapport avec le thème de la naissance. Dieu Père, c'est quelque chose qu'on n'entend pas, bien qu'il ait une signification symbolique extrêmement profonde, c'est l'annonce de ma véritable identité, cette identité qui demeure pour une large part insue.
C'est ce que Jésus dit à Nicodème : « Si quelqu'un ne naît pas de cette eau-là qui est le pneuma, il n'entrera pas dans le Royaume de Dieu… Le pneuma souffle où il veut, et tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d'où il vient ni où il va : ainsi en est-il de tout ce qui est né du pneuma » (Jn 3, 5.8). Naître du pneuma, c'est donc entendre que s'ouvre en moi une dimension qui demeure insue, qui sera toujours insue.
Acquiescer à Jésus, c'est acquiescer à une identité neuve et plus originelle que celle que je connais de moi-même. Je dis bien : "que celle que je connais" et il vaudrait mieux dire, ici, “celle que je sais”.
5°) Enfants de Dieu et enfants du diable (1 Jn 3, 9-10)
Le thème des deux semences est largement indiqué par Jean. Les deux lieux principaux où vous pouvez trouver décrites ces deux semences c'est Jn 8, 39-59, et le chapitre 3 de la première lettre de Jean.
Voici 1 Jn 3, 9-10 : « Tout homme qui est né de Dieu ne fait pas le péché puisque le sperma (la semence) de Dieu demeure en lui et il ne peut pécher, puisqu’il est engendré de Dieu. À ceci sont reconnaissables les enfants de Dieu et les enfants du diabolos : tout homme qui ne pratique pas la justice n'est pas de Dieu, ni celui qui n'aime pas son frère. » Donc nous avons ici deux semences.
Le verset 9 fait difficulté parce que, par expérience, quelqu'un qui est enfant de Dieu pèche néanmoins. Le verset 10 fait aussi difficulté car il nous est difficile de penser qu'il y a des hommes de race diabolique et d'autres de race divine. Voilà une grosse difficulté. Il faut la pâtir, cette difficulté, parce que de sa solution résulte quelque chose d'extrêmement important, à savoir ce que nous appelons un homme.
Notre conception de l'homme est celle d'une autosuffisance et d'une unité compacte autonome et bien unifiée, un individu comme nous disons, c'est-à-dire un indivisible. L'homme est au contraire divisé, il y a en chaque homme quel qu'il soit semence de Dieu, et en chaque homme quel qu'il soit semence de diabolos. Voilà l'ouverture prodigieuse à laquelle nous convie le texte de Jean.
L'homme est un homme déchiré, déchiré à l'intérieur de lui-même et déchiré dans sa relation à autrui (dieskorpisména)[3]. Les enfants de Dieu sont des déchirés pour être des réconciliés avec eux-mêmes et avec autrui simultanément.
Et en quoi consiste le jugement dernier ? Le jugement ultime, le discernement ultime de ces deux semences, ne passe pas entre toi et moi, mais à l'intérieur de chacun de nous. L'ultime jugement sépare ce qu'il y a en chacun de semence diabolique et de semence christique (de christité).
Voilà un point très important qui n'est pas, je crois, tellement entendu. Ceci pose ensuite des questions, bien sûr, mais voilà pour moi quelque chose qui est une très grande ouverture. On ne peut pas entendre Jean si on n'entend pas qu'il y a une radicale incompatibilité, intransformabilité de ce qui est d'une semence à une autre semence. Il n'y a pas de mutation des espèces dans cette perspective-là, même pas de greffe. Chacun agit selon la semence comme Jésus le dit au chapitre 8 : « Vous êtes semence du diabolos (vous avez pour père le diabolos) et vous voulez faire les désirs de votre père », vous ne pouvez pas faire autrement ! C'est aussi ce que Jean précise en disant : « Ce qui est né de la chair est chair ; ce qui est né du pneuma est pneuma » (Jn 3, 6)
6°) Choisis avant le lancement du monde pour être fils (Ep 1, 4-5)
Dans la parabole de l'ivraie, le bon grain est semé en premier, notre semence christique est la plus ancienne, mais à quel moment est-ce que ça se situe ?
Regardons par exemple ce qui est dit en Ep 1, 4-5.
« Il (Dieu) nous a choisis en lui avant le lancement du monde 5nous ayant prédéterminés pour la filiation – pour que nous soyons fils – par Jésus Christos et vers lui, selon le bon plaisir de sa volonté… »
Le moment de la semence christique est situé par Paul "avant le lancement du monde", donc avant ce que nous appelons la création du monde. Cette expression crée une difficulté, mais si Paul l'emploie, c'est que le mot avant a une autre signification que le mot "avant" de notre temporalité, il désigne quelque chose qui n'est pas, si on peut dire, dans le temps.
"Dieu nous a choisis avant le lancement du monde", ça se réfère au « Faisons l'homme à notre image » de Gn 1, c'est cela le thélêma (la volonté) caché de Dieu, et Paul l'appellera "le moment du choix" en Ep 1, 4.
Dans la suite du texte des Éphésiens, les verbes qui disent la "prédétermination" sont très nombreux. On pourrait dire "prédestination" mais ce mot a pris un sens qui n'est pas conforme à ce qui est évoqué par le texte, donc je dis plutôt "prédétermination". Ça veut dire qu'à chacun est donné un nom et un avoir-à-être, et cette semence, cette détermination, c'est notre semence la plus intime de laquelle nous naissons de seconde naissance, ce n'est pas la naissance de notre natif. C'est cela dont parle Jésus à Nicodème : naître de cette eau-là qui est le pneuma. Là est donné notre nom, notre nom qui est notre essence intime et, par suite, notre avoir-à-être.
Dans la Bible, la semence de Dieu est interprétée comme la volonté de Dieu, le mot "volonté" étant à entendre dans le contexte de l'époque. Par exemple dans la première moitié du IIe siècle, saint Justin écrit que le Christ n'est pas né selon la nature de Dieu mais par volonté, ce qui est le contraire de ce que dit la théologie. Mais le sens du mot volonté n'est pas le même que dans la théologie ! Justin veut dire par là qu'il ne s'agit pas d'une naissance matérielle mais d'une naissance par un désir spirituel, un désir propre. Et dans la structure fondamentale de dévoilement, ce mot de volonté (thélêma) dit le moment séminal où la chose est présente séminalement, en rapport à son dévoilement accomplissant qui s'appelle l'œuvre. Le rapport volonté / œuvre est explicite dans ce que Jésus dit aux disciples dans le chapitre de la Samaritaine : « Ma nourriture est que je fasse la volonté de celui qui m'a envoyé et que j'achève son œuvre. » (Jn 4, 34)
Vous avez ici une conception très ancienne qui se trouve même chez les stoïciens archaïques, à savoir que le désir se fait semence et la semence prend corps progressivement jusqu'à ce qu'elle arrive pleinement à corps accompli ou à fruit. Voilà qui est tout à fait étranger à la signification du mot "corps" dans cette séquelle du platonisme qu'est la distinction du corps et de l'âme, alors qu'ici le corps désigne l'homme pleinement accompli, l'accomplissement de ce qui était tenu en semence.
« Que ta volonté soit faite » signifie donc : que j'arrive au plus intime et au plus authentique de moi-même. Nous avons là une expression qui est souvent entendue dans un tout autre registre et avec une tout autre tonalité : « Pff... catastrophe, mais que ta volonté soit faite ». Non, pas du tout ! La volonté de Dieu c'est mon désir le plus profond : « Parce que la volonté de Dieu est le plus authentique de mon avoir-à-être, que cela soit. » Ceci donne un sens différent.
7°) Les deux parts en Judas (Jn 13)
J'ai dit qu'en tout homme il y a semence christique et semence adamique. On peut se poser la question à propos de Judas.
Regardons le chapitre 13 de saint Jean.
« Au cours du repas, alors que le diabolos avait déjà jeté dans le cœur de Judas, fils de Simon Iscariote, [l'intention] de le livrer... » (v. 2). Ensuite il n'est plus question de Judas dans la première partie du chapitre qui concerne le lavement des pieds. La figure de Judas intervient dans la deuxième partie du chapitre, avec toute l'ambiguïté de la donation de la bouchée par Jésus (v. 26), bouchée qui est prise par Judas (v. 30).
Au milieu, il y a une citation : « Je sais ceux que j'ai choisis afin que fut accomplie l'Écriture : "Celui qui mange (mâche trôgôn) mon pain a levé contre moi son talon" » (v. 18). Or, d'après Jn 13, le pied est dans la symbolique négative puisqu'il a besoin d'être lavé, donc le talon de la citation rejoint cette symbolique du pied négatif ; et le thème du pain ouvre la symbolique de la bouchée que Jésus va donner à Judas.
Cette citation faite par Jésus vient du psaume : « Celui-là même avec qui j'étais en paix, qui avait ma confiance, et qui mangeait mon pain, lève le talon contre moi. » (Ps 41, 10). La signification première est la suivante : celui qui était mon ami, qui partageait ma table, voilà qu'il se lève contre moi.
On a donc là une référence explicite à l'Écriture qui régit un des aspects de la figure de Judas. Judas agit selon l'Écriture, c'est-à-dire que la figure de Judas est "écrite". Et probablement que Judas fait ça très bien, si j'ose dire, en jouant la figure qui est nécessaire. Cela éloigne encore un peu plus la figure de Judas de la singularité d'un individu. La notion de figure correspond ici à la notion d'un rôle écrit et à jouer. Nous n'aurions pas aimé avoir ce rôle, cependant un rôle est un rôle, ce n'est pas à nous de choisir.
La donation de la bouchée est un geste prophétique, un geste qui annonce par avance que c'est l'intime et l'ami qui se retournera contre le maître, le Seigneur.
Les personnages de l'évangile jouent leur propre liberté en un sens, et cependant ce qu'ils jouent et savent jouer n'épuise pas leur être. Judas est muni d'un insu, de son insu propre. Et l'insu de Judas est précisément cela de lui qui obéit à la parole de l'Écriture. Et obéir à la parole de Dieu, ici, c'est agir selon l'Écriture. Judas est, sous cet aspect-là, celui qui entend et obéit à l'Écriture, puisque obéir signifie entendre.
Nous avons lu au verset 12 du chapitre 17 « Je n'en ai perdu aucun sinon le fils de la perdition afin que soit accomplie l'Écriture. » Le fils de la perdition, c'est la manifestation de ce qui est essentiellement perdition, fils signifiant la venue à visibilité de ce qui est en secret dans le père, le père étant ici le diabolos.
Nous avons dit que nous étions le champ où il y avait et l'ivraie et le bon grain : c'est la part d'ivraie qui en Judas se révèle, vient à jour dans sa participation au meurtre, mais cela se révèle bien que ou parce que, dans son insu, il obéit à la parole de l'Écriture, qu'il agit selon l'Écriture.
[1] Quand on multiplie un nombre par 1 le nombre ne change pas.
[2] Cf Les 2 parts en chaque homme : ténèbre et lumière. Comment entendre "celui qui" chez st Jean ?
[3] Le mot dieskorpismena (déchirés) se trouve en Jn 11. Voir Jn 11, 49-53 : Mourir pour les déchirés ? La bonne prophétie d'une mauvaise parole. La plus haute unité..