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La christité
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  • Ce blog contient les conférences et sessions animées par Jean-Marie Martin. Prêtre, théologien et philosophe, il connaît en profondeur les œuvres de saint Jean, de saint Paul et des gnostiques chrétiens du IIe siècle qu’il a passé sa vie à méditer.
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13 décembre 2014

LA NOUVEAUTÉ CHRISTIQUE ET LE TEMPS. Forum 104 en 2013-2014. Présentation, table des matières, fichiers téléchargeables

Le terme "nouveau" se rencontre fréquemment dans le Nouveau Testament, y compris dans l'expression elle-même « nouveau testament ». Mais nouveau par rapport à quoi ?

J-M Martin a parlé sur le thème "La nouveauté christique et le temps" au Forum 104 lors de cinq rencontres. La transcription a été faite par Christiane Marmèche et Colette Netzer selon l'habitude (voir Mise en garde). Dans ce premier message figurent : les titres des cinq chapitres avec les liens vers les messages, la présentation de J-M Martin faite par Yvon Le Mince en début de cycle, la présentation du cycle faite par J-M Martin, ainsi que la table des matières détaillée de la transcription. On peut aller voir aussi Qui est Jean-Marie Martin ?.

 

La totalité de la transcription en fichiers pdf, docx et epub (version d'avril 2022) :

Nouveauté christique et temps, J-M MartinLiens vers les 5 chapitres (tag NOUVEAUTÉ-CHRISTIQUE)

 

 

 

I – Présentation d'Yvon Le Mince

 

Le Forum est toujours heureux d'accueillir Jean-Marie. Quand on parle de renouveler sa présence au Forum, à l'équipe d'animation on est toujours d'accord, ça ne pose pas de problème. C'est donc une valeur sûre pour le Forum, et c'est précieux.

Bonjour à tous. Il y en a beaucoup que je connais, mais il y en a peut-être aussi qui viennent pour la première fois. Ils sont les bienvenus.

Je voudrais simplement faire une remarque introductrice. Je vais appliquer à Jean-Marie ce qu'il dit de l'Évangile. Il me semble que, quand on vient l'écouter, on peut avoir plusieurs réactions.

On peut avoir une réaction d'adhésion globale en voyant qu'on a vraiment reçu une révélation extraordinaire par ses commentaires de saint Jean et de saint Paul.

Mais on peut aussi être un peu perdu, ou même complètement perdu, cependant c'est toujours intéressant. Vous savez que les juifs racontent l'histoire du Rabbin qui disait : « Surtout méfie-toi de demander ton chemin à quelqu'un qui le connaît, parce que tu ne pourrais pas t'égarer ! » Alors quelquefois il vaut mieux accepter de s'égarer un peu pour entrer dans quelque chose de nouveau. Quelquefois aussi on ne comprend rien du tout, et puis il y a une phrase qui émerge et qui est particulièrement frappante, et on se dit : tiens, il y a là quelque chose, et même si je n'ai rien compris du reste, c'est probablement très intéressant, donc je continue. On peut aussi avoir un désintérêt global, c'est tout à fait possible.

Pour ne pas m'éterniser, je vais vous raconter ce qui m'est arrivé cette semaine. J'ai eu un problème d'ordinateur qui ne marchait plus. Je suis donc allé voir le réparateur qui m'a demandé mon mot de passe. Je lui ai dit "filiatio", et je le lui ai répété deux fois. Je suis rentré chez moi, et le lendemain, il me téléphone et me dit : « ce n'est pas du tout ça le mot de passe, ce n'est pas filiation ». Il avait donc entendu filiation et non pas filiatio.

C'est un peu la même chose pour nous, on n'entend souvent que ce qu'on a déjà entendu. Lui, il a ramené mon mot de passe à filiation. De même, on peut ramener l'Évangile à ce qu'on comprend. Or, comme le dit souvent Jean-Marie, l'Évangile nous est foncièrement étranger. Donc il faut accepter d'être un peu déplacé – comme on dit maintenant – par l'Évangile, autrement on est dans le malentendu permanent. Mais peut-être que le malentendu de départ c'est bon aussi, c'est le signe que c'est l'Évangile qui vient, et ça ne va pas de soi.

Je laisse la parole à Jean-Marie.

 

 

II – Introduction de Jean-Marie Martin

 

Bonsoir.

Le comédien et humoriste à qui on demandait : « Maître, quoi de nouveau ? » avait l'habitude de répondre : « Molière ». De la même façon, apparemment, si on me posait à moi la question : « Jean-Marie, quoi de nouveau ? », je pourrais dire « Saint Jean » ! La réponse participe pour une part du même type d'humour, mais je ne pense pas que ce soit exactement la même chose.

Nous traiterons de la nouveauté puisque c'est le titre : « La nouveauté christique et le temps ». Vous me diriez : « Rien de nouveau sous le soleil », et vous auriez raison, car tout ce qui est nouveau vient d'au-dessus du soleil.

Les thèmes de la nouveauté et du temps.

Le terme "nouveau" se rencontre fréquemment dans le Nouveau Testament, y compris dans l'expression elle-même « nouveau testament ». Mais nouveau par rapport à quoi ? Par rapport à quelque chose qui est ancien. Mais alors ancien et nouveau désignent quoi ? Et quel type de rapport y a-t-il entre l'ancien et le nouveau ?

Nous verrons qu'il y a beaucoup de sens divers à travers l'usage qui est fait du terme de "nouveau" dans le Nouveau Testament. Nous prendrons d'abord des exemples chez l'auteur qui parle le plus souvent de nouveauté par rapport à l'ancien, et qui est saint Paul. Dans un deuxième temps nous en viendrons à saint Jean. De plus, chez l'un et l'autre nous examinerons la question du temps.

La question du temps est une des plus difficiles qui soient. Je l'ai déjà traitée pendant deux ans, je crois, à l'Arbre il y a quelques années[1], et je ne suis pas très satisfait. J'ai rassemblé un certain nombre de pièces qui donnent à penser, mais je n'ai pas su dégager quelque chose qui renouvelle profondément notre conception du temps et de l'éternité éventuelle, ces deux mots étant corrélatifs dans notre langage. Je pense que cette année un peu de progrès se fera sur cette question-là.

Donc voilà l'ordre que nous allons suivre : des lectures sur le thème de la nouveauté et du temps, d'abord chez saint Paul, ensuite chez saint Jean.

 

III – Table des matières

 

Présentation d'Yvon Le Mince
Introduction de Jean-Marie Martin

I – La nouvelle alliance opposée à l'ancienne.
I – La nouvelle alliance en 2 Cor 3, 2-15.
1) La lettre tue et le pneuma vivifie.
2) Parallélisme entre Moïse et le Christ.
a) Gloire sur le visage de Moïse et gloire de la résurrection.
b) Condamnation et/ou justification.
c) Retour sur plusieurs termes du texte.
d) L'ancien est récusé.
II – Ancien / Nouveau.
1) Rapport AT/NT = rapport semence/fruit.
2) L'alliance en Moïse et l'alliance en Christ.
3) La nouvelle alliance.
4) Questions /réponses.
a) L'ouverture aux nations.
b) Chrétienté, christianisme, christité.
c) La figure de saint Paul.
Réflexion sur le sacré.
Projet pour les séances à venir.

II – L'homme nouveau (Textes de saint Paul).
I – De l'alliance nouvelle à l'homme nouveau.
1) Le nouveau rapport (Ep 2, 14-19).
2) Les bases de la nouveauté christique.
La distinction chair/pneuma (chair/esprit).
II –  Nouvelle créature (2 Cor 5, 16-18).
1) Que désigne le mot ktisis (créature, création) ?
2) Nouvelle créature (2 Cor 5, 16-18).
III – La mort de l'homme ancien (Rm 6, 1-11).
IV – Homme ancien / homme nouveau (Col 3, 9-11).
V – Homme intérieur / homme extérieur (2 Cor 4 ; Rm 7).
1) Une première occurrence, 2 Cor 4, 16.
2) Méditation de Rm 7, 14-23.
3) Méditation de Rm 7, 7-13.
VI – Autre texte : 1 Cor 15.

III – La nouveauté christique dans la 1ère lettre de saint Jean.
Retour sur le nouveau sens du mot alliance.
I – La nouveauté en 1 Jn 1, 1 – 2, 11.
1) Une disposition nouvelle et ancienne (1 Jn 2, 7-11).
a) Verset 7. La disposition ancienne.
b) Verset 8. La disposition nouvelle.
L'ancien et le nouveau chez Jean. Sentence d'Héraclite.
La nouveauté de la disposition.
Disposition (entolê) ou annonce (angélia) ?
En quoi est-elle ancienne et nouvelle ?
Le rapport lumière/ténèbre au verset 8.
Différents rapports entre lumière et ténèbre.
c) Versets 9-11.
Lecture des trois versets.
La lumière comme qualité d'espace.
Nouvelle lecture des trois versets.
2) L'expérience de la nouveauté en 1 Jn 1, 1 – 2, 5.
a) Verset 1 : Entendre, voir, toucher la parole.
Lumière, Vie… comme dénominations du Christ.
Entendre, voir, toucher comme verbes disant la foi.
b) Versets 2-4 : La koïnônia.
c) 1 Jn 1, 5 - 2, 5.
Points à retenir.
II – Christos, chrisma, christité (1 Jn 2, 20-27).
1) Le titre de Christos et quelques autres titres.
2) Les termes Christos et chrisma en 1 Jn 2, 20-27.
3) La christité en chacun.
Qu'est-ce que le bien ?
La reconnaissance d'un non-savoir.
Projet pour la prochaine rencontre.

IV – La nouveauté et le temps (Jn 1-4).
I – Jn 1. Question de temps.
1) L'arkhê (v.1).
2) La phrase énigmatique (v. 15 et 29-30).
a) Les trois venues (v. 9-12).
b) Le Baptiste comme témoin (v. 7-8).
c) Le Baptiste comme précurseur de Jésus (v. 15-16 et 29-30).
3) Réflexions sur le temps.
a) La situation de l'être précédé.
b) Les termes du temps.
c) Notre conception du temps aujourd'hui.
d) Une autre expérience du temps.
e) L'être précédé (l'être attendu).
f) L'attente du Messie par Israël et l'ouverture christique
4) Les titres de Monogénês et Arkhê (v. 14).
a) Les titres du christ : Prôtotokos, Monogénês.
b) Monogénês (v. 14).
c) Le titre d'Arkhê.
5) Le temps bousculé (v. 47-51).
II – Jn 2, 1 et 11. Arkhê et eschaton.
a) Le troisième jour et le septième jour (v. 1).
b) L'arkhê des signes (v. 11).
III – Jn 3, 1-10. La nouvelle naissance.
1) L'homme et la nouveauté christique (v. 1-5).
a) Lecture du texte.
b) Excursus : Naître d'eau qui est pneuma.
2) La distinction chair/pneuma (v.6).
3) Naître d'en haut (v.7).
4) Le champ de nescience comme lieu du je essentiel (v.8).
5) La figure de Nicodème (v. 9-10).
IV – Jn 4. La question du temps.
1) Jn 4, 35-37. Regards différents sur la moisson.
a) Les saisons. Semaille et moisson.                                                                                              
b) Il y a moisson et moisson.                                                                                                               
c) « En même temps » (v. 36).                                                                                                   
d) La joie comme qualité d'espace.                                                                                             
e) Le même parce que "autre et autre".                                                                                           
2) La question du décalage horaire (Jn 4, 46-54).                                 

V – Le septième et dernier jour (Jn 5-6). Odeur et mémoire.                                  
I – Le septième et dernier jour (Jn 5-6).                                                          
1) La mise en question du shabbat (Jn 5, 9-18).                                   
a) Plan du chapitre 5.                                                                                                                         
b) La question du shabbat (Jn 5, 9-18).                                                                                      
c) La question du  septième jour.                                                                                           
d) Symbolique végétale de la croissance.                                        
e) Le jour dans lequel nous sommes.                                                                                    
2) La relation Père/Fils (Jn 5, 19-30).                                                                                  
a) L'œuvre du Père et du Fils (v. 19-20).                                         
b) Le thème du jugement.                                                               
c) Maintenant du temps, maintenant de l'éternité (v. 25a).             
d) Le jour de la résurrection (v. 26b-30).                                         
Conclusion sur ce passage.                                                                      
3) La résurrection au dernier jour (Jn 6, v. 39, 40, 44, 54).
II – Odeur et mémoire.                                                                     
1) Premières approches de la mémoire.                                                  
a) La mémoire éternelle comme lieu.                                              
b) La mémoire et le fluant.                                                             
c) Ce qui coule et ce qui demeure.                                                 
2) Mémoire chez saint Jean.                                                                   
a) Les disciples se souviennent (Jn 2, 17-22).                                 
b) La compréhension après coup (Jn 12, 16).                                  
c) Se remémorer des choses ratées (Jn 20, 9).                                 
d) La fonction de remémoration du pneuma (Jn 14, 26).                
3) L'odeur et la mémoire du futur (Jn 12, 1-7).                                       
a) Le contexte (v. 1-2).                                                                   
b) Le geste de Marie (v.3a).                                                           
c) L'odeur du parfum (v. 3b).                                                          
d) Le thème du soin.                                                                       
e) Le regard accusateur (v. 4-6).                                                     
f) La lecture de Jésus (v. 7).                                                            
g) Significations de l'ensevelissement.                                           
h) « Elle l'a gardé. »                                                                       
i) La présence de Jésus au cœur.                                                    
j) La question du temps.                                                                 
k) La mémoire.                                                                               
4) Odeur et mémoire à partir d'un poème.                                             
Dernières réflexions.                                                                                



[1] Pendant les années 2007-2008 et 2008-2009 dans la chapelle Saint-Bernard de Montparnasse : Le temps johannique. Il y avait une rencontre d'une heure tous les 15 jours.

 

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