Symbole au grand sens distingué de la métaphore et du signe au sens classique. En référence à Jn 6
Après un préambule qui vient de la session des Noces de Cana, vous avez deux extraits de la session "Pain et parole (Jn 6)" sur les mots métaphore, signe au sens classique et symbole (cf la session dans le tag JEAN 6).
- I) Est-ce que le pain est une métaphore pour désigner la parole ? : extrait du chapitre 1 ;
- II) Signe (au sens classique du terme) et symbole (au grand sens) : extrait du chapitre 4 ;
Ce sont des extraits légèrement modifiés pour permettre une lecture sans le contexte.
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Symbole au grand sens distingué de
la métaphore, et du signe au sens classique
En référence à Jean 6
La tâche que nous nous donnons depuis longtemps est très précisément d'accéder à une très rigoureuse symbolique, qui n'en reste pas au plan conceptuel, et même qui n'a pas besoin de s'abstraire, en premier, en langage conceptuel. Mais, en même temps, cette symbolique ne véhicule pas avec elle tous les relents d'approximation, de flou, de sensibilité, de sensorialité diffuse, qu'évoque le mot symbole lui-même, dans l'usage que nous en faisons aujourd'hui.
Apprendre à entendre symboliquement est une entreprise difficile, parce que ce qui est le discours constitutif de notre Écriture se trouve être en même temps ce qui est le plus éloigné de nos capacités natives aujourd'hui. Vous voyez les dimensions de la tâche ! ! ! [1]
I) Est-ce que le pain est une métaphore pour désigner la parole ?
Je peux dire qu'il y a la totalité de l'Évangile dans ce chapitre 6, mais cela ne veut pas dire que le chapitre est un assemblage de choses disparates. Il a au contraire une unité à la mesure où il vise le tout, et cependant il vise le tout sous un aspect privilégié. En effet l'Évangile dit une seule chose : Jésus est mort et ressuscité. Il n'y a rien d'autre. Seulement il le dit d'une façon différente dans le chapitre 5 à propos de la guérison d'un paralysé et dans le chapitre 6 à propos de la nourriture. Selon vous, de quoi parle-t-il dans ce chapitre 6 ?
► Croire en celui qu'il a envoyé.
► Il faut manger pour vivre.
► « Celui qui croit a la vie éternelle » et après aussitôt « Je suis le pain de vie ».
J-M M : Il y en a qui ont répondu « croire » et d'autres « manger ». Il serait très intéressant de se demander dans quelle mesure manger et croire peuvent dire la même chose, c'est probablement notre sujet. Ça voudrait dire par exemple : entendre la parole (ce que nous appelons la Parole) et participer à l'Eucharistie (à ce que nous appelons l'Eucharistie) c'est la même chose.
Est-ce que le mot pain est une métaphore pour désigner la parole ou bien une indication de la gestuelle eucharistique où on mange du pain (du pain qui n'est pas du pain) ? Voilà une question, non ? Je la signale parce qu'elle n'est pas souvent très bien répondue.
Le discours de Jésus dans les versets 30-59 de Jn 6.
On trouve chez les exégètes une répartition fréquente du discours de Jésus dans les versets 30-59 de ce chapitre 6 : la première partie parle de la parole, et donc le mot de pain a une signification métaphorique ; la deuxième partie parle de manger le pain et de boire le sang, il s'agit ici de l'allusion à la pratique rituelle eucharistique, et le mot pain a une fonction autre que la fonction simplement métaphorique.
Or cette répartition en deux parties est totalement fausse.
Qu'il y ait pour nous qui approchons le texte la nécessité provisoire de s'interroger sur ce que désigne le mot de pain, c'est vrai. Cependant ça ne se résout pas de quelle façon une partie parle d'une chose et une partie de l'autre chose. Dans les deux cas il s'agit d'une signification du mot de pain qui est plus radicale, plus fondamentale, plus essentielle que telle ou telle – ni fonction métaphorisante pour la parole ni indication d'un rituel eucharistique – c'est avant cela. Il y a une unité plus essentielle du mot de pain que ces répartitions hâtives.
C'est pourquoi il ne faudrait pas me dire : ce discours parle de l'Eucharistie. Et il ne faudrait pas me dire : ce discours parle de la parole. Ce dont il parle est avant ces distinctions. "Avant" : je veux dire plus originaire et plus porteur, plus essentiel.
Que veut dire "pain véritable" ?
Reste le problème initial : est-ce que le pain, c'est du pain, ou est-ce que justement, parce que c'est le pain, ça ne peut pas être du pain ? Est-ce que le pain véritable, c'est la même chose que du pain ? Que veut dire véritable ? Est-ce que ça veut dire que c'est du vrai pain ? C'est la façon dont nous avons tendance à poser la question. C'est très important, c'est même tout à fait initial.
Que le Christ soit "l'homme véritable", c'est ensuite utilisé par Irénée pour dire qu'il est "véritablement un homme". Ce n'est pas ce que Jean veut dire parce qu'il est justement un homme que nous ne sommes pas.
Mais que veut dire vrai ? La vérité est un mot majeur chez saint Jean. C'est même un des noms, une des désignations du Christ : « Je suis la vérité ». Vous avez peut-être remarqué aussi qu'en passant je viens de faire allusion aux « Je suis » : « Je suis le pain », « Je suis la porte », « Je suis la vérité », « Je suis la lumière ». Qu'est-ce que ce Je ?
Plus nous avançons, plus nous prenons conscience de ce que nous avons beaucoup à faire pour pénétrer un peu plus dans ce texte. Il est plein d'énigmes, plein d'invitations à penser, d'invitations à entendre mieux.
II) Signe (au sens classique du terme) et symbole (au grand sens)
Je voudrais préciser quelque chose au sujet de signe et symbole, parce que c'est ce qui permet d'éclairer la différence de sens que j'accorde dans mon discours entre les deux. Je ne suis pas sûr que ce soit le meilleur mais cela m'a servi tout au long et, pour l'instant, je le garde, je n'ai pas trouvé mieux.
La définition traditionnelle du signe telle qu'on la donne au Moyen Âge et qui est encore la nôtre est celle-ci : signum est quod prius cognitum et quod ducit in cognitionem alterius… C'est une chose premièrement connue (donc proche de nous donc d'en bas) qui conduit à la connaissance d'une autre chose (plus grande et cachée que nous ne connaissons pas et que nous mettons "en haut" en quelque sorte) : le signe "monte", il "monte" du plus connu au moins connu. Par exemple l'effet fait connaître la cause supérieure : il n'y a pas de fumée sans feu. Seulement ce que nous apprenons ici, c'est que voir le signe ne peut pas conduire à la foi.
En revanche j'appelle symbole la connaissance dans laquelle le moins connu éclaire le prétendument connu. Ce n'est donc pas une "montée" du bas (le plus connu) vers le haut (le moins connu), mais une "descente" du haut vers le bas. C'est une aperception du moins connu qui me permet de relire ce que je croyais connu et qu'atteste la transformation de ce prétendument connu. Et si haut et bas vous gênent, dites intériorité et extériorité, c'est la même chose dans une autre symbolique.
Le symbole concerne la descente, celle-ci est corrélative de la montée.
Cela, je l'ai pressenti et élaboré tout seul. J'ai vu seulement ensuite que c'était le fondement même de l'évangile de Jean qui pose la question « D'où je viens, où je vais ? » donc la question de la montée et de la descente[2].
L'expérience première qui est faite est certainement une expérience de l'absence du Christ dans sa Résurrection. Et si la Résurrection est une montée vers le Père, nul ne monte qui ne soit descendu, c'est-à-dire que je reconnais la montée à partir de la descente, ou encore la descente implique la montée. "Descendre du ciel" se trouve dans notre texte (Jn 6, 30-51), donc nous sommes préparés à cela.
« Il est monté, qu'est-ce à dire sinon qu'il est descendu. Celui qui est descendu, c'est le même qui est monté au-dessus de tous les cieux » (Ep 4, 9).
Le symbole va de haut en bas et assume le bas.
Le symbole est le mouvement qui va de haut en bas et qui assume le bas. C'est le moins connu qui éclaire le prétendument connu. Ça descend… mais ce n'est pas honteux de descendre !
Voici un exemple facile à comprendre dans ce texte de Paul : « Vous les hommes, aimez vos femmes selon que le Christ a aimé l'Ekklêsia et s'est livré lui-même pour elle, en sorte qu'il la consacre, l'ayant purifiée dans un bain d'eau accompagné de parole, en sorte qu'il fasse se tenir devant lui l'Ekklesia glorieuse n'ayant ni tache ni ride ni quelque chose de ce genre mais qu'elle soit consacrée et sans défaut. » (Ep 5, 25-27) : « Selon le processus de symbolisation, le "haut" s'efface comme disjoint et se donne à reconnaître dans l'exaltation du "bas". […] Par exemple la mort du Christ est symbole en ce sens que, se donnant lui-même, il exalte l'humanité comme son corps de gloire. »[3]
La symbolique ciel/terre.
Ce discours est paradoxal. Il est donc tout à fait normal que cela heurte. Seulement nous sommes dans la symbolique du haut et du bas qui est une des symboliques du lieu et de l'espace. La symbolique du haut et du bas est porteuse de l'expression fondamentale "ciel et terre" qui se trouve probablement dans toutes les cultures (chinoise, hébraïque, grecque, romaine…) et qui pourtant, dans notre langage de moderne, n'a aucun sens (scientifiquement "ciel et terre" n'a aucun sens).
Le ciel est habituellement la dénomination de l'insu. Or dans cette perspective c'est l'insu qui éclaire le prétendument su.
Pour le sage tout est en haut.
Dans les Odes de Salomon, œuvre poétique probablement du début du IIe siècle que nous possédons en syriaque[4], on trouve ces vers : « Ce qui est en bas, comme ce qui est en haut ; tout est en haut, il n'y a rien en bas ; le contraire est une illusion de ceux en qui ne réside pas la connaissance. » C'est-à-dire que, si je vois la terre à partir du ciel, c'est une nouvelle terre, c'est la terre en haut ; et si je vois la terre à partir de la terre, c'est la terre en bas. De même pour le ciel.
Nous sommes là dans les quatre premières choses. C'est le lieu le plus habituel de ma méditation, ciel et terre qui sont quatre. Je vous en dirai un mot aussi quand nous étudierons ego car c'est la même chose : « Toi et moi, un ; avant moi, toi ; ce qui est : après toi, moi »[5]. Ce sont des références de méditation.
Le symbole est à rapprocher du mustêrion (en rapport avec apocalupsis).
J'ai dit qu'il y avait symbole lorsque le moins connu éclairait ce qui était censé être le plus connu, invitait à une relecture. Autrement dit le symbole descend du secret, de la hauteur, des cieux, pour éclairer la terre, ce n'est pas un exemple terrestre pour éclairer le ciel.
On pourrait essayer de nommer le symbole à partir de l'Écriture. Ce qui correspondrait le mieux serait de parler de langage mystérique parce que c'est le rapport du caché et du dévoilé, du mystêrion de l'apocalupsis dont j'ai dit que c'était la structure de base de l'écriture du Nouveau Testament[6].
Mais le mot mystère est compromis chez nous parce qu'il désigne purement et simplement quelque chose d'opaque qui se refuse à notre esprit de façon négative alors que c'est le contraire : le mystère éclaire les choses.
Le loin et l'auprès.
► Le cieux c'est le Père ? Comment peut-on voir les cieux ?
J-M M : Oui, et c'est dit dans notre texte : seul voit celui qui "est auprès" « Nul n'a vu le Père sinon celui qui est auprès du Père » (v.46) Voir et être auprès.
Le ciel pour nous c'est le loin. Nativement c'est pour nous l'insu. S'éclaire de là aussi ce que veut dire Père par rapport à Fils.
Nous avons vu la signification de la demande de signe qui était ici récusée[7]. Cela n'exclut pas qu'il y ait un signe dans le grand sens, au sens qui est pour nous symbole. Il y a symbole et non pas simple signification quand le haut entendu donne de relire et le haut et le bas (quand l'entendre donne de relire) ; et enfin cette distance donne l'espace de jeu pour le loin et l'auprès (venir auprès de). Venir auprès peut se dire toucher, ici se dira manger. Manger désigne le comble même de la proximité.
Comment dépasser la distinction entre sens propre et sens métaphorique ?
► Quand est-ce qu'on peut parler de métaphore ?
J-M M : Il y a métaphore lorsqu'un mot a un sens propre qui serait, éventuellement, notre sens usuel et que, par comparaison, par extension imagée, on lui demande de dire quelque chose de plus haut.
► Est-ce que vous pourriez donner un exemple ? [8]
J-M M : Quand nous lisons saint Jean il faut que nous soyons en général très attentifs aux verbes de posture, aux verbes d'allure, aux verbes de tournure. Il n'est pas du tout indifférent que, dès le début du texte de la multiplication des pains, Jésus soit dans une posture déterminée : il est assis. Être assis a un sens. Quant au milieu du chapitre 7 Jésus est au milieu du temple debout et qu'il crie « Venez à moi », sa posture debout a un sens. La posture est un élément gestuel.
Plus importants sont les verbes qui disent l'allure, c'est-à-dire tous les verbes comme aller, venir, marcher, courir, être absent, être présent, monter, descendre… ils sont à toutes les pages. Ces verbes sont pleins de sens.
Quand le Christ s'adresse à quelqu'un, ce n'est pas pour enseigner une théorie – il n'enseigne jamais de théorie ; quand il s'adresse, il ouvre un espace de relation.
Entendre ou être sourd, chercher quelqu'un ou au contraire le trouver… C'est un repère un peu facile que je vous donne ici en distinguant des mots de posture, de tournure et d'allure, mais ça classifie (ça range) ce que j'appelle une gestuelle. Or c'est la gestuelle qu'il faut regarder, car ce qu'il en est du Christ se révèle, non pas dans ce que j'imagine de lui comme bonhomme, mais dans sa gestuelle, dans sa façon d'être à, dans sa façon de s'approcher ou de partir.
Ces verbes-là ne disent pas simplement la banalité effective de ce qui se passe dans un épisode quelconque, ils sont chargés de sens, ils sont choisis en fonction de cette charge de sens. Et ceci évacue des oppositions faciles que nous mettrions pour lire l'Écriture entre des termes qui seraient à prendre au sens propre et des termes métaphoriques. J'explique.
Exemple des verbes monter et descendre.
Examinons l'emploi des verbes monter et descendre : par exemple monter au ciel ou descendre du ciel ; ou bien monter à Jérusalem ou descendre à Capharnaüm. Pour nous, monter à Jérusalem ou descendre à Capharnaüm, c'est le sens propre – comme monter à Paris ou descendre en province – alors que monter au ciel et descendre du ciel ça ne peut être que métaphorique. Eh bien non ! Tout serait au sens propre ? Non. Tout serait au sens métaphorique ? Non plus.
La distinction entre sens propre et sens métaphorique n'est en cela pas pertinente. Tant que nous persistons dans cette distinction qui nous régit de façon quasi indéracinable, nous ne sommes pas dans le lieu où cette parole a sens. Parce que dans ce lieu la distinction du propre et du métaphorique n'existe pas, ne fonctionne pas.
La distinction de l'intelligible et du sensible.
Pour prendre conscience de ce que cette distinction est chez nous constitutive de notre être natif d'occidentaux, il faut savoir qu'elle correspond à la distinction de l'intelligible et du sensible. Le sens propre est toujours intelligible et le sens métaphorique, également appelé figuré, est exprimé à l'aide d'éléments sensibles pour signifier de façon floue mais parlante quelque chose qui pourrait être dit dans un langage conceptuel. Telle est notre pensée d'occidentaux, et cela raye une bonne fois pour toutes toute possibilité de lire les textes qui ne sont pas construits sur ce présupposé, et même d'entendre des poètes authentiques de notre propre Occident. Il n'est aucun poète qui acceptera de distinguer dans son texte des choses qui sont de sens propre et des choses qui sont de sens métaphorique, c'est-à-dire de distinguer entre la physis et quelque chose qui est autre que la physis. Ça c'est le regard du métaphysicien – l'Occident est métaphysicien, il n'a jamais été aussi métaphysicien. C'est notre héritage et tout théologien, tout exégète persiste à questionner le texte sous ces rapports-là, et cela même s'il aperçoit que ça ne correspond pas, même s'il a la sagacité de dire que ce n'est pas pertinent.
Laisser venir en nous un autre espace de pensée.
Ce qui nous importe, ce n'est pas de dire une fois en passant que la distinction sens propre / sens métaphorique n'est pas pertinente, c'est d'essayer de laisser venir en nous l'espace possible de pensée dans lequel cette distinction est inopérante. Il s'agit d'essayer d'entendre le texte non pas à partir de nos présupposés questionnants et désobligeants pour le texte, mais à partir de ce qui constitue la structuration propre du texte.
Il ne s'agit pas de comprendre une feuille d'orme ou de vigne à partir des quadrillages que nous lui imposerions mais à partir de ses nervures propres à elle. Il faudrait voir quelles sont les nervures de la pensée que nous essayons d'entendre. Or la plupart des questions dont nous importunons le texte sont issues de nos propres idées. C'est du reste normal, il est même tout à fait nécessaire d'en prendre conscience. C'est pourquoi j'aime beaucoup les questions qui surgissent spontanément à notre oreille, cependant elles ne sont pas faites pour être répondues, elles sont faites pour que progressivement on s'aperçoive qu'elles tombent d'elles-mêmes comme questions.
L'insu.
En réalité, tout descend du plus haut, c'est-à-dire du Père d'où est nommée toute la descendance, toute la maison. Le Père, c'est l'insu absolu. Nous sommes dans un mouvement de pensée qui se tourne du côté de l'insu et c'est de cet insu que tout prend sens.
Chez nous, le signe est quelque chose de connu qui permet de connaître quelque chose d'inconnu. Dans le Nouveau Testament, c'est quasiment l'inverse : un mode fondamental de l'être homme qui est d'être orienté vers l'inconnu donne sens à ce que nous croyons connaître d'autre manière.
Cela justifie ce que nous disons souvent : C'est parce qu'il y a de la paternité en Dieu qu'il y a des pères dans le monde. Autrement dit, nous sommes ici dans un mode de pensée qui tire sa justification de quelque chose d'assez semblable à ce que les contemporains ont mis en œuvre dans la phénoménologie. Elle ne se contente pas de constater des phénomènes, de les recevoir, mais en même temps elle les soumet à déconstruction en posant la question : quelle est la condition d'intelligibilité ou la condition de possibilité pour qu'il y ait quelque chose comme de l'espace ou du temps ?
Ce que je viens de dire peut être, à première écoute, difficile, rebutant et même un peu soupçonnable. Il faut du temps pour l’entendre mais ce sont des choses très précieuses.
[1] J-M Martin lors de la session sur les Noces de Cana.
[2] Sur la question "Où ?" (et "D'où ?") comme structurant la pensée johannique et non la pensée occidentale, voir le message du blog : La question « Où ? » chez Jean. La distinction intelligible/sensible interdit une vraie symbolique ;
[3] Cette citation est tirée de l'article de J-M Martin paru dans la revue Christus : Masculin féminin chez saint Paul (Thèmes d'une symbolique)..
[4] J-M Martin a participé à la traduction des Odes de Salomon faite par une de ses élèves, Marie-Joseph Pierre, éditions Brépols. La phrase vient de l'Ode 34, avec une traduction modifiée. Cette phrase se trouve sous la forme « Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut ; et ce qui est en haut, est comme ce qui est en bas »: dans La Table d’émeraude d'Hermès Trismégite, le fondateur de l'alchimie.
[5] Phrase tirée de l'Elenchos (Réfutation de toutes les hérésies), livre attribué faussement à Hyppolite de Rome. Jean-Marie Martin médite cette phrase depuis plus de cinquante ans.
[6] Voir le message Caché/dévoilé, semence/fruit, sperma/corps, volonté/œuvre... sur le blog.
[7] Voir le message suivant : Champ symbolique, Testimonia. Ambiguïté des symboles. A partir de Jn 6, 1-29, dans la partie : L'opposition entre le recueil du signe et la satiété (Jn 6, 26-29).
[8] Ce passage vient du chapitre 2 de la session Pain et parole.